Si, en d’autres temps, la Renaissance pourrait se draper d’impunité, aujourd’hui, un vent nouveau souffle sur notre pays. Cette brise, qui se transforme rapidement en bourrasque, porte un nom : la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (CoLDEFF).
Avec la signature de l’ordonnance de sa création par le chef de l’État, Abdrahamane Tiani, l’espoir renaît. La CoLDEFF ne se contentera pas d’être un simple instrument de contrôle. Non, elle a une mission bien plus ardue : nettoyer les vastes écuries d’Augias laissées par les Renaissants. Cette structure est un phare dans la tempête des scandales politico-financiers qui ont détruit notre pays.
La Renaissance a semé derrière elle des affaires qui ont terni l’image du pays. L’affaire des minutes d’Areva, l’acquisition d’un avion présidentiel entachée de doutes, les sombres épisodes de l’Uraniumgate ou de l’affaire MDN, etc, la liste est longue, presque interminable. Douze années de tromperie, douze longues années pendant lesquelles la corruption s’est infiltrée dans les moindres recoins de l’État, telle une hydre insaisissable. Pour chaque scandale mis au jour, combien sont restés dans l’ombre, protégés par les politiciens du régime déchu ?
Mais la CoLDEFF arrive à point nommé, répondant à une soif ardente de justice des Nigériens. Le peuple, trahi et meurtri par ces dérives, attend de cette commission une action ferme, sans compromis. Les citoyens, las de ces déboires, ne feront preuve d’aucune indulgence face aux prévarications du passé. Chaque dignitaire du régime déchu qui a abusé de sa position doit rendre des comptes. C’est une exigence non négociable.
La tâche de la CoLDEFF est titanesque, semée d’embûches et d’adversaires redoutables, mais elle incarne un espoir : celui d’une justice rétablie, d’une page sombre de notre histoire enfin tournée. Aux Renaissants qui pensaient jouir éternellement de leurs méfaits, le message est clair : le jour du jugement est proche. La justice, longtemps aveugle, retrouve enfin la lumière et frappe, inéluctablement, à la porte de la Renaissance. Tremblez, Renaissants !