Depuis le début des années 2000, les écoles au Niger sont gérées par un comité de gestion des établissements scolaires (COGES), à travers lequel l’Etat vise l’Implication de la communauté dans la gestion des écoles. Le COGES comprend un président élu (parmi les membres de l’association des parents d’élèves), un secrétaire général (le directeur de l’école), un représentant du personnel enseignant, une trésorière, et un représentant de la coopérative scolaire (élève).
Ce comité permet aux élèves et à leurs parents de participer à la gestion de l’école (préparatifs de la rentrée scolaire, gestion des matériels de l’école, etc.). Pour cette gestion, il est demandé à chaque élève une cotisation qui varie chaque année par rapport au plan d’actions de l’école. Mais il arrive que des frais annexes, non prévus, soient extorqués aux parents d’élèves pour soi-disant les besoins de l’école. D’où les plaintes de ces parents. Aussi, la Ministre en charge de l’Education nationale a décidé de mettre fin à cette pratique des frais annexes dans les établissements publics qui s’apparente à du vol. Dans une directive datée de ce mardi 03 octobre adressée aux directeurs régionaux de l’Education, Dr Elisabeth Sherif précise que les cotisations des parents d’élèves « doivent être nécessairement initiées dans le strict respect des dispositions du manuel de gestion décentralisée des établissements scolaires. » Elle indique que la distribution des fournitures scolaires n’est point liée au paiement des cotisations des CGDES/COGES. « Dorénavant, sauf cas de force majeure, aucune autre cotisation ne doit être exigée des parents en dehors de celles qui sont fixées par les textes en vigueur », a prévenu la Ministre Sherif. Cette dernière se soucie également de l’utilisation des cotisations demandées aux parents d’élèves. C’est ainsi qu’elle avait instruit ses services pour réfléchir sur un dispositif de suivi pour optimiser et rationaliser lesdites cotisations au profit de l’école.