La Coordination Tournons la page (TLP) Niamey, l’Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN), le Mouvement Tous pour la République » (TPLR) etc, les déclarations se succèdent depuis quelques jours pour dénoncer la flambée du coût de la vie au Niger. En effet, la cherté de la vie est ressentie par tous les habitants, même si c’est à des degrés divers, ce qui peut se traduire par un large mécontentement social. Et le gouvernement n’a pas les moyens de financer des programmes de protection sociale en ce moment où les populations souffrent de la hausse des prix des denrées alimentaires, du gasoil et des autres produits. La situation devrait même s’aggraver encore dans les jours à venir avec la hausse probable des prix des denrées alimentaires qui se profile à l’horizon du fait de la crise énergétique mondiale. C’est dire que la voie de passage est très étroite pour l’Exécutif qui donne l’impression de faire quelque chose (signature d’un protocole d’accord gouvernement/syndicats des transporteurs voyageurs et de marchandises/associations des consommateurs qui ne répond pas véritablement aux urgences du moment et qui a été aussitôt rejeté par des acteurs sociaux) alors qu’il ne fait rien. C’est juste du bruit et de la fureur.
Comment Bazoum Mohamed pourrait-il faire face à cette urgence sociale alors que le pays est déjà confronté à une situation de surendettement ou en est proche. Une situation qui s’est alourdie davantage avec la baisse de l’Euro face au Dollar qui a entraîné une hausse des taux d’intérêts (une bonne partie de la dette étant contractée en Dollar).
Cette inflation très déstabilisatrice pour les ménages nigériens pourrait engendrer des troubles sociaux qui peuvent représenter un risque aussi élevé que le terrorisme pour le pouvoir. Le président de la République est donc contraint de réagir vite à condition de faire cette fois-ci, des propositions fortes et concrètes de soutien au pouvoir d’achat des Nigériens. A lui de trouver lesquelles. Sinon la bombe sociale finira par exploser en commettant des dégâts incommensurables. Qui peut encore d’ailleurs croire à un happy end de cette tendance inflationniste du coût de la vie ?