A Niamey, la saison des pluies est synonyme de calvaire pour les habitants tant les rues sont impraticables faute d’assainissement. Le quartier Talladjé par exemple, bien que créé depuis 1967, reste à ce jour non assaini (absence de caniveaux pour le drainage des eaux, pas de rue pavée ou bitumée). Mais les autorités de la Ville de Niamey tentent d’apporter des solutions à cet épineux problème de manque d’assainissement dans la capitale. Après le rechargement de plusieurs voies dégradées en juin 2022, le Maire de l’Arrondissement communal Niamey II, Amadou Sidibé, a lancé le 12 juillet les travaux de pavage d’une grande rue dans le quartier Lazaret, de la station services Algabit, sur le boulevard Ibrahim-Baré-Mainassara, au boulevard Tanimoune, soit une longueur de 2,600 kilomètres. Financé par le Projet de gestion des risques de catastrophe et développement urbain (PGRC – DU) pour un coût de 476 millions de francs CFA, un projet rattaché au Cabinet du Premier ministre, le marché lié aux travaux de pavage de cette rue a été attribué à Moussa ‘’Qualité’’, un opérateur économique militant du PNDS – Tarayya. Mais ce dernier ne dispose pas des compétences, des ressources nécessaires pour mener à bien les travaux qui lui sont confiés, il manque totalement de savoir-faire dans le domaine du BTP. Aussi, il a délégué la totalité de l’exécution du chantier à l’entreprise SINKA. Or la sous-traitance peut présenter des inconvénients. Il y a toujours en effet un risque que le chantier effectué par le sous-traitant ne se déroule pas comme prévu ou que les travaux demandés ne soient pas menés à bien. Dans le cas qui nous intéresse ici, l’entreprise exécutrice a-t-elle le savoir-faire nécessaire ? Va-t-elle respecter le délai d’exécution des travaux de pavage ?
Près de deux (2) mois après le lancement officiel des travaux, qui sont prévus pour durer trois (3) mois, à peine deux cents (200) mètres linéaires de pavé ont été posés. L’entreprise SINKA a-t-elle failli ? Ce qui est sûr, les travaux piétinent. De l’avis des techniciens, ce sont les eaux de pluie qui retardent l’exécution normale du chantier. Quoi qu’il en soit, les riverains et autres usagers vivent un vrai calvaire pour accéder par exemple à leurs habitations. Les eaux de pluie pourraient s’engouffrer dans les maisons avoisinantes du chantier et provoquer des inondations. Aussi, les riverains du chantier lancent aujourd’hui un cri d’alarme à l’endroit des autorités de la Ville de Niamey pour que ces travaux de pavage soient véritablement engagés et achevés dans le délai imparti à SINKA. Affaire à suivre…