Notre époque est marquée par la défaite du politique, les élus sont haïs, responsables de tous les maux. Une défaite organisée par les politiques eux-mêmes, indifférents au sort collectif, éloignés des préoccupations du moment et arc-boutés sur leurs avantages. Parce qu’ils considèrent que le pouvoir donne tous les droits : profit, protection, abus de toutes sortes. Cette défiance, ce cancer de notre démocratie, se nourrit de l’opacité, des mensonges de représentants élus ou désignés, des revirements et des renoncements des politiques. Cela est d’autant plus vrai sous ses onze (11) années de règne de la Renaissance avec un bilan désastreux en termes de politiques sociales, de lutte contre l’insécurité, de lutte contre la corruption, l’impunité, de lutte contre l’enrichissement sur le bien commun, d’explosions des inégalités, de violations des libertés individuelles et collectives etc.
Alors que faire face à des Renaissants qui n’ont rien de plus que nous que les moyens que nous leur fournissons pour nous soumettre ?
Comme l’a dit Etienne de La Boétie dans ‘’Discours de la servitude volontaire’’, nous devrons commencer par sortir de cette habitude, qui en toutes choses, exerce une si grande emprise sur nos actions au point de nous faire avaler toutes les dérives de nos gouvernants. Indépendamment des clivages socio-politiques, nous devons réussir la chose la plus difficile à saisir en démocratie : l’unité. Parce que c’est avec l’unité, que l’on peut faire de grandes choses : réparer les injustices, sécuriser notre pays, donner un nouvel élan à l’éducation, trouver des emplois aux jeunes etc. On n’échoue jamais, jamais, lorsqu’on agit ensemble. Mais pour cela, nous devrons mettre fin dans ce pays, à ce climat malsain fait d’incompréhension mutuelle, de défiance de chacun à l’égard de tous, et de tous à l’égard de chacun. Et cela nous donne du pouvoir.
‘’E pluribus unum ‘’, ‘’de plusieurs, un’’, cette devise sur le sceau des Etats-Unis, sur les passeports américains et sur le Dollar est donc bien possible au Niger. La tâche qui nous attend est certes immense mais pas insurmontable. Aujourd’hui, les Nigériens ont impérativement besoin de se réunir pour refonder notre pays.