Le Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, est en visite officielle au Niger, du 29 mars au 1er avril 2023, pour discuter du renforcement de la sécurité et de la paix, de la croissance économique inclusive et durable, de la sécurité alimentaire, de l’accès à l’énergie et de l’importance de l’éducation, entre autres priorités du pays. Il sera accompagné par le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et par le vice-président de la Société financière internationale (IFC) pour l’Afrique. Il a rencontré le Président Mohamed Bazoum, ainsi que les principaux acteurs et partenaires du Groupe de la Banque mondiale, avec lesquels il a évoqué le programme de développement du pays et l’appui que son institution apporte au Niger et plus amplement à la région du Sahel. Ce jeudi 30 mars, David Malpass a choisi l’Université Abdou-Moumouni de Niamey pour prononcer un discours de positionnement en prélude aux Réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, prévues du 10 au 16 avril 2023 à Washington. Mais l’évènement, pour des raisons pratiques, a été délocalisé au Centre Mahatma-Gandhi.
Dans l’allocution de bienvenue qu’il a prononcée, le Recteur de l’Université de Niamey s’est réjoui du choix porté sur son institution. « Un choix qui n’est pas fortuit. En effet, dans le cadre des fonds compétitifs relatifs aux centres d’excellence africains pour l’impact sur le développement, la Banque mondiale nous finance deux projets relatifs à l’enseignement supérieur et à la recherche, qui sont en pleine mise en œuvre », a déclaré Pr Seydou Mahamadou. Dans son intervention, le Président Mohamed Bazoum s’est réjoui de l’alignement de la coopération entre le Niger et la BM sur les priorités nationales. « L’attention toute particulière accordée par David Malpass au Niger s’est traduite par un portefeuille qui a gagné en consistance au point d’atteindre 4,680 milliards de dollars, contre 300 millions de dollars en 2010, soit le portefeuille le plus actif en Afrique juste après le Nigeria », a déclaré le chef de l’Etat. « La promotion de la sécurité et de la paix dans la région, le renforcement de l’éducation et le développement de la résilience pour pallier les coûts climatiques écrasants sont indispensables à la croissance et au développement de la région. Je me réjouis de ces visites au Niger et au Togo qui nous donneront l’occasion d’échanger autour de ces sujets cruciaux ainsi que de l’appui supplémentaire que le Groupe de la Banque mondiale peut apporter dans ces domaines », a notamment déclaré de son côté le Président du Groupe de la Banque mondiale. Il faut noter que la BM finance au Niger des opérations dans le secteur de l’eau, du développement rural, de la santé, de la nutrition et la gestion des risques climatiques.
Par la suite, un panel de discussions a réuni trois acteurs du secteurs privé nigérien : Zeinabou Maïdah, PDG de Niger Lait, Ibrahim Idi Ango, homme d’affaires présent notamment dans l’assurance et la cimenterie, et Aïcha Macky, sociologue et réalisatrice. Les panélistes ont exposé sur les enjeux du secteur privé national : la problématique de la création d’emplois, la mobilisation du financement, la fiscalité, la sécurité alimentaire, l’éducation face au défi de l’insécurité, etc. Ils ont plaidé pour une aide accrue de la BM au Niger et notamment au secteur privé. Enfin, Mohamed Bazoum et David Malpass ont conjointement tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils sont revenus sur les défis auxquels le Niger est confronté et des voies et moyens de les surmonter.
M.H