L’élection des cinq (5) députés qui vont représenter les Nigériens de l’extérieur à l’Assemblée nationale a eu lieu ce dimanche 18 juin dans 15 pays, à savoir Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Nigeria, Maroc, Sénégal, Tchad, Togo, Belgique, France et Etats-Unis d’Amérique. A la veille de ce scrutin, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a tenu une conférence de presse à Niamey pour informer le public du processus électoral en cours.
D’entrée de jeu, Me Issaka Souna a indiqué que la liste électorale compte 205.314 électeurs, dont 56.214 femmes, répartis sur 602 bureaux de vote. Pour ce qui est de la distribution des cartes d’électeurs, il a précisé que celle-ci a débuté depuis le 20 mai 2023 et se poursuit activement jusqu’au jour du scrutin. « Cette distribution a été réalisée à hauteur de 81,85%, avec des disparités allant de 92% pour le Maroc et 42,20% pour la France. Pour ce dernier pays, il a été porté à notre connaissance que les électeurs ont majoritairement opté pour un retrait de leur carte le jour même du scrutin pendant les opérations de vote », a déclaré le président de la CENI. D’après ce dernier, ce sont au total 168.051 cartes qui ont été retirées sur les 205.314 à distribuer. Parlant du matériel et des documents électoraux, Me Issaka Souna a rassuré que ceux-ci ont été « dûment déployés en quantité et en qualité suffisantes, vérifiés et confirmés par les présidents des différentes commissions électorales diplomatiques et consulaires. De même, les fonds et les moyens logistiques nécessaires ont été mis à la disposition des commissions administratives, ambassades et consulats, ainsi que les présidents des commissions déconcentrées. » Ces commissions déconcentrées sont au nombre de 17 tandis que les membres des bureaux de vote sont au nombre de 3 010 en raison de 5 par bureau de vote, tous ayant été recrutés et formés. « Le déploiement des membres des bureaux de vote a commencé ce 16 juin et se poursuit jusqu’au jour J », a affirmé le président de la CENI.
Au sujet de l’organisation du scrutin, Me Issaka Souna a déclaré : « La CENI, au-delà du personnel diplomatique sur place très efficace, a déployé des représentants, personnes ressources et experts compétents pour porter main forte à l’organisation de ces élections législatives partielles tout aussi importantes et complexes que les législatives tenues en décembre 2020 pour les 166 parlementaires précédemment élus. Je voudrais témoigner ici de l’excellente coopération des pays hôtes ainsi que les différents organes de gestion des élections amis qui n’ont ménagé ni leur peine ni leur compétence pour apporter à cette opération les appuis diplomatiques, sécuritaires, matériels et organisationnels nécessaires. Je voudrais également noter avec satisfaction la mobilisation des partis politiques, de la société civile et des médias dans le cadre de cette élection. Il faut noter également qu’un certain nombre d’institutions de la République et d’associations ont demandé et obtenu les accréditations nécessaires pour observer le scrutin… Je lance un appel à toutes les parties prenantes afin que ces élections se déroulent dans la paix et la sécurité. »
Le président de la CENI s’est par la suite prêté aux questions de la presse. Répondant à une question de L’Enquêteur sur le coût financier de cette législative partielle, Me Issaka Souna a précisé que celui-ci tourne autour d’un peu plus de 3,5 milliards de francs CFA. Au sujet des fraudes électorales, il a estimé que la question est permanente et que des mesures sont prises pour prévenir ces fraudes. La proclamation des résultats provisoires est attendue dans les 5 jours suivant le scrutin.