A mi-parcours de son mandat, le président de la République ne semble avoir ni plan ni direction. Et les Nigériens s’interrogent : où veut-il conduire le Niger ? Quel est son cap ? Où sont ses priorités ? Bazoum Mohamed donne l’impression de faire du surplace.
Les crises surgissent de partout et s’accumulent, mais il y répond par petites touches : un peu d’école, un peu de lutte contre la corruption, un peu de lutte antiterroriste… Bref, un peu de tout et de rien au point que l’on ne perçoit pas la pertinence et l’efficacité des solutions proposées. Le chef de l’Etat ne peut même pas compter sur un gouvernement compétent et efficace pour l’accompagner dans sa tâche. Une partie de l’équipe gouvernementale semble comme inexistante, manquant cruellement de vision et de visibilité. De ce fait, les Nigériens avaient espéré une nouvelle architecture gouvernementale qui tracerait des perspectives claires pour le restant de son mandat, en mettant l’accent sur la résolution des crises qui touchent le pays. Mais au lieu de cela, le président de la République a opéré un léger remaniement technique de son gouvernement.
Un remaniement ministériel décevant
Le chef de l’Etat a effectué lundi 3 juillet 2023 un léger remaniement technique de son gouvernement, loin des attentes du peuple. Sur les 33 membres de l’équipe gouvernementale, seule la ministre déléguée au Budget a été remplacée par un autre militant de son parti, le MPR-Jamhuriya. Un pied de nez aux Nigériens qui souhaitaient voir Bazoum Mohamed changer de politique face aux crises multiformes auxquelles le pays est confronté.
La perte de confiance de la population
Bazoum, qui avait promis lors de son discours d’investiture d’œuvrer sans relâche pour l’amélioration des conditions de vie des Nigériens, semble avoir perdu la main. Une impression de flottement s’est installée dans la gestion des affaires publiques, alimentant la colère et le mécontentement de la population. Les rares succès dont il se targue après plus de deux (2) années passées à la magistrature suprême du pays ne corrigent pas l’impression d’un président de la République bien en peine de prendre en main son mandat, donnant l’impression d’être en fin de course. Tout cela a bien évidemment un coût : Bazoum n’est tout simplement pas fait pour le job. Désormais en tout cas beaucoup de Nigériens le pensent : le président de la République semble détacher des priorités du moment.
L’impasse présidentielle
Face à cette situation, comment le président de la République compte-t-il sortir de cette impasse et respecter ses engagements pris devant les Nigériens ? Le veut-il ? Le peut-il ? Ces questions pour l’heure restent sans réponses laissant le Niger dans une atmosphère de scepticisme et d’incertitude sur l’avenir.’’