L’ascension politique de Barké Mahaman Moustapha, actuel ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, illustre parfaitement le vieil adage selon lequel « ce n’est pas ce que vous savez, mais qui vous connaissez » qui prévaut. Sa nomination, orchestrée par son ami de longue date, Lamine Zeine, semblait promettre une ère de compétence et de dévouement. Cependant, les récents événements dépeignent un tableau tout autre : celui d’un ministre embourbé dans une gestion controversée et imprudente.
La révocation embarrassante des droits miniers octroyés par Barké Moustapha lui-même, qui reconnaît ainsi tacitement des erreurs ou des irrégularités sous sa gouverne, soulève des questions critiques sur sa capacité à gérer un ministère aussi stratégique. Pour un cas révélé, combien d’autres décisions douteuses demeurent-elles cachées dans l’ombre de son administration ?
Cette série de revers ne fragilise pas seulement la position de Barké Moustapha au sein du gouvernement, mais écorneégalement la confiance placée en Zeine par le CNSP, Premier ministre, un homme dont la réputation d’honnêteté, son engagement pour la nation et sa loyauté en amitié n’est plus à démontrer. En se montrant incapable de remplir efficacement ses fonctions, Barké Moustapha ne fait pas que décevoir son bienfaiteur ; il entache également l’image de l’ensemble de l’Exécutif.
Il est impératif de rappeler que la fidélité et l’amitié, bien que louables en elles-mêmes, ne devraient jamais servir de critères de compétence dans la gestion des affaires de l’État. Lorsqu’un ministre, surtout à la tête d’un secteur aussi crucial que celui du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, sème le doute sur sa capacité à assurer une gouvernance saine et efficace, il devient un fardeau pour le gouvernement et, par extension, pour le peuple qu’il est censé servir.
Si Barké ne peut être à la hauteur des attentes de Zeine et, plus largement, du peuple qu’il sert, il se doit, par respect pour son ami et pour la nation, de prendre les mesures qui s’imposent. Continuer sur cette voie tortueuse n’est rien moins qu’une trahison de la confiance placée en lui, non seulement par son ami le Premier ministre, mais surtout par la nation toute entière.