Un début de mandat lamentable. Après deux années au pouvoir, le président de la République ne semble avoir ni plan ni direction. Et les Nigériens s’interrogent : où veut-il conduire le Niger ? Quel est son cap ? Où sont ses priorités ? Bazoum Mohamed donne l’impression de faire du surplace. Les crises surgissent de partout et s’accumulent, mais il y répond par petites touches : un peu d’école, un peu de lutte contre la corruption, un peu de lutte antiterroriste, un peu de lutte contre la cherté de la vie… Bref, un peu de tout et de rien au point où l’on ne perçoit pas la pertinence et l’efficacité des solutions proposées.
Le chef de l’Etat ne peut même pas compter sur un gouvernement compétent et efficace pour l’accompagner dans sa tâche. Une partie de l’équipe gouvernementale semble comme inexistante. Bazoum qui promettait dans son discours d’investiture du 2 avril 2021 de lutter sans filtre contre la corruption et l’impunité, de redorer le blason de l’école nigérienne, de combattre sans relâche le terrorisme, d’œuvrer inlassablement pour l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre etc, aurait-il perdu la main ? Une chose est cependant sûre, il peine à trouver l’élan de son quinquennat. Pire, il est en voie accélérée ‘’d’ issoufousation’’ de son mandat, c’est-à-dire d’un immobilisme, d’un manque de vision. Les rares succès dont il se targue après deux (2) années passées à la magistrature suprême du pays ne corrigent pas l’impression d’un président de la République bien en peine de prendre en main son mandat. Comme s’il est arrivé en bout de course. Tout cela a bien évidemment un coût : Bazoum ne serait pas fait pour le job. Désormais en tout cas, beaucoup de Nigériens le pensent et stigmatise un président qui semble détacher des priorités du moment et devenu de plus en plus impopulaire.
Mais comment Bazoum compte-t-il s’extraire de cette nasse afin de respecter ses engagements pris devant les Nigériens ? En tout cas, face aux nombreuses difficultés auxquelles le pays est confronté, le meilleur atout de Bazoum pour traverser les turbulences c’est Bazoum lui-même. Mais pour l’heure, il n’exerce pas la fonction, il se contente d’occuper le poste. Il semble plus jouir du pouvoir que de l’exercer. Il lui reste 3 ans pour relancer son quinquennat. Y parviendra-t-il ? L’avenir nous le dira…