Le Niger a été témoin d’un spectacle désolant, presque grotesque, si les enjeux n’étaient pas aussi sérieux : une tentative d’évasion montée jeudi 19 octobre 2023 par l’ex-président Mohamed Bazoum. Mais au-delà des faits, se dresse l’image ternie d’un président déchu, qui, à l’instar de Icare s’approchant trop près du Soleil, s’est brûlé les derniers lambeaux de sa dignité.
Lorsque nous pensons à un président, nous l’imaginons même déchu un leader intègre, un phare dans la tourmente. Mais Bazoum semble s’être détaché de cette noble aspiration, s’abaissant à une mise en scène digne des pires films d’espionnage de bas étage. L’image d’un président arborant fièrement l’écharpe présidentielle, orchestrant maintenant des évasions nocturnes est plus qu’une disgrâce ; c’est un affront à la mémoire collective du peuple nigérien.
Plus choquant encore est le rôle de ses complices. Ces gardiens de la paix se sont métamorphosés en acteurs d’une farce honteuse dévoilant leur véritable nature : des traîtres en uniforme, dont l’intégrité est aussi éphémère qu’un mirage dans le désert nigérien. Cette macabre comédie met en lumière une élite corrompue, aux antipodes des aspirations du Niger.
L’intrigue s’assombrit davantage avec l’évocation d’une possible intervention étrangère, offrant un panorama désolant de notre ancien président, cherchant refuge ailleurs, tout en bafouant la souveraineté du Niger. C’est une double trahison de Bazoum. Quelle honte ! Quel affront pour notre peuple et notre histoire !
En somme, cet épisode n’est pas seulement un échec pour Bazoum, elle est révélatrice de la dégénérescence de certaines élites, prêtes à tout pour préserver leurs intérêts, au mépris de l’intérêt national. Il est grand temps de purger cette pourriture, d’exiger des dirigeants la droiture, l’intégrité, la transparence et véritablement dédiés à la cause du Niger. La déchéance de Bazoum doit servir de leçon.