Le témoignage du revendeur de l’or
L’insécurité urbaine dans la ville de Niamey vient de franchir un nouveau palier ce lundi 23 mai 2022. Aux environs de 10h, des individus armés ont fait irruption dans un centre de trading d’or situé dans la ruelle en face du collège Lako dans le 3e arrondissement de la capitale. Les assaillants sont parvenus à prendre la fuite avec leur butin après plusieurs tirs aux alentours laissant derrière eux deux (2) blessés transportés à l’hôpital, une enquête est ouverte par la police.
Scène de panique
C’était une scène digne d’une opération commando. Les assaillants encagoulés, armés de kalachnikov portant des gilets pare-balles, sont arrivés à bord de deux (2) véhicules dont une de marque Lexus. Selon Bachir, un des ouvriers du centre « dès qu’ils sont sortis de leur véhicule, ils ont commencé à tirer dehors avant même d’entrer dans la maison, nous avons tout de suite pris la fuite. » Dehors, des impacts de balles sur des véhicules et des installations du voisinage attirent la curiosité des riverains attroupés devant le portail sans enseigne. « Les coups de feu étaient retentissants, nous étions en classe quand j’ai entendu les tirs, mais nous n’avons pas compris en ce moment que c’était des armes à feu », nous indique MAK, un élève en classe de terminal au Lycée Kassaï que nous avons croisé sur-place.
Comme au Far West
Dans la maison, un climat de deuil règne, et les victimes peinent à se prononcer sur ce qui vient de se passer. Nous arrivons tout de même à obtenir le témoignage de Soumaila Abdoulaye, revendeur d’or, il fait partie des responsables du centre : « J’étais dans mon bureau entre 10 h et 11 h quand j’ai entendu des coups de feu dehors et quelques minutes après ils sont entrés dans mon bureau, ils ont pris tous nos achats de la matinée et de l’argent liquide », nous a-t-il confié. Sur la quantité d’or volé, il ne nous en dira pas plus, « c’est beaucoup » s’est-il contenté d’avouer simplement.
Une enquête est aussitôt ouverte pour mettre la main sur les assaillants en fuite.
Cette attaque relance de plus belle la question de l’insécurité urbaine dans les grandes villes du Niger en proie à un banditisme effréné. Il y a environ huit (8) mois de cela, le 4 octobre 2021, les Établissements Houddou Younoussa avaient été la cible d’une attaque similaire perpétrée selon le même mode opératoire, qui avait permis aux bandits armés d’emporter quelque 440 millions de francs CFA lors de ce braquage qui avait surpris plus d’un.