Il y a une dizaine de jours, l’on a assisté à un tourbillon de rumeurs au sujet d’un déplacement du Premier ministre en France. C’était le 13 mars. D’après un internaute, Ouhoumoudou Mahamadou serait à Paris pour des raisons de santé. A cette époque-là, une personnalité politique avait bien été évacuée à l’étranger pour des raisons de santé. Et il s’agit du coordinateur du Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et Crises Alimentaires (DNPGCCA), Barkaï Youssouf, ancien Ministre chargé des Relations avec les Institutions.
Au retour d’une mission, Barkaï avait trouvé un certain nombre d’actes posés dans la gestion du DNPGCCA, des actes qui pourraient engager sa responsabilité administrative et même pénale. Lorsqu’il prend connaissance de ces actes, alors qu’il se trouvait dans le bureau de la Directrice de cabinet en second du Premier ministre, Barkaï s’effondre. Il a perdu connaissance. Il est transporté d’urgence à l’hôpital général de référence de Niamey. Serait-il tombé dans un coma ? Son état de santé ne s’améliorant pas, il est évacué en Turquie. Il faut savoir que le DNPGCCA dispose d’importants moyens financiers. Le dispositif est financé par le Gouvernement nigérien et par différents donateurs qui contribuent techniquement ou financièrement. Et ces moyens financiers sont l’objet de convoitises (marchés publics). Tout patron qu’il est du DNPGCCA, Barkaï Youssouf n’a pas les coudées franches pour mener des réformes pour une meilleure gestion de sa structure. Cette situation fait que certains de ses subordonnés lui manqueraient aujourd’hui de respect. Barkaï va-t-il rendre le tablier, et faciliter ainsi la tâche à ceux qui prennent des décisions par-dessus sa tête ? Ou bien va-t-il continuer à subir en se comportant en petit commis ?