Comme vous le savez, deux caches d’armes ont été découvertes en février dernier à Niamey dans des endroits occupés par des militaires européens avant leur départ du Niger à la suite du coup d’État militaire du 26 juillet 2024. Une enquête a alors été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Niamey. La télévision publique nationale Télé Sahel a fait le point de cette enquête qui suit son cours, samedi 9 mars, précisant que les enquêteurs ont déjà abouti à un certain nombre de constats. Selon le média public, il est apparu que “la liste des armes introduites au Niger par EucapSahel, qui ont fait l’objet d’auto-organisation, ne correspondent pas aux armes saisies lors des perquisitions” et que “plusieurs armes n’ont pas été retrouvées”.
Autre constat de l’enquête, cinquante-sept (57) armes appartenant aux soldats français et détruites par ces derniers avant leur départ du pays “ne figuraient pas sur la liste des armes régulièrement introduites au Niger” et leur destruction est considérée par les enquêteurs comme “une dissimulation de malfaisance”. S’agissant des roquettes antichars et des explosifs retrouvés dans le bâtiment occupé par les mêmes soldats français, les enquêteurs affirment qu’il n’existe “aucune réglementation” qui autorise leur introduction au Niger. Par ailleurs, selon un des enquêteurs interrogés par Télé Sahel, seize (16) motos ont aussi été découvertes dans le bâtiment abandonné par EucapSahel, précisant que ce sont des motos “généralement utilisées par les groupes armés terroristes”. Sur la base des informations révélées par les services de renseignement nigériens, Télé Sahel indique que même lorsque les autorités nigériennes ont demandé à toutes les missions disposant de forces armées au Niger de fournir les documents administratifs d’identification de leurs personnels, seule Eucap Sahel n’a pas répondu. Et seuls des soldats français de cette force sont restés au Niger après l’expiration du délai accordé à la mission civilo-militaire de faire partir les membres de son personnel du Niger.