Alors qu’une importante délégation du Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO) quitte Niamey ce jeudi 13 avril pour le Royaume d’Arabie Saoudite dans le cadre des préparatifs du Hadj 2023, des agences de voyage sont en colère contre ladite institution publique. De quoi s’agit-il ? Comme vous le savez, le prix de l’édition du Hadj 2023 avait initialement été fixé à un montant de 3 603 840 francs CFA. Mais ce montant sera par la suite ramené par le Gouvernement à 3 258 733 francs, soit une réduction de 345 107 francs, après que le Royaume d’Arabie Saoudite a revu à la baisse le coût de certaines prestations telle que l’assurance-pèlerin.
Certaines agences de voyage ayant déjà versé les 3 603 840 francs de leurs clients (ils seraient un peu plus de 5 000 à l’avoir fait sur les 15 891 pèlerins représentant le quota accordé au Niger), elles réclament aujourd’hui au COHO le reversement immédiat de la différence née de la baisse du tarif du pèlerinage, soit 345 107 francs/pélérin. Mais du côté du COHO, on dit attendre le retour des chefs d’agences de voyage à Niamey qui sont pour la plupart actuellement en Arabie Saoudite dans le cadre du petit pèlerinage à la oumra. D’ores et déjà, les instructions nécessaires ont été données au service financier pour s’atteler à ce remboursement, dit-on au COHO. Il faut noter par ailleurs que les agences de voyage qui ont attaqué devant le Conseil d’Etat le décret n° 2023 – 187/PRN/PM du 23 février 2023, qui durcit les conditions d’organisation du Hadj et de la Oumra aux lieux saints de l’Islam pour mieux protéger les intérêts des pèlerins, ont été déboutées. Il faut rappeler que le convoyage des pèlerins en terre sainte est désormais organisé par groupes d’agences. Pour accéder au statut de groupe d’agences de convoyage, les agences de pèlerinage regroupées doivent totaliser un nombre de pèlerins inscrits égal ou supérieur à mille (1000) et nul groupe d’agences n’est admis à convoyer des pèlerins s’il ne justifie pas du versement préalable d’un montant de deux cents millions (200 000 000) de francs CFA garantissant les intérêts des pèlerins
