Mohamed Bazoum induit en erreur ?
Au Niger, jamais un concours de recrutement d’agents publics n’a fait couler autant d’encre et de salive que les deux concours de recrutements directs dans le Cadre des Douanes organisés en 2019 par le Ministère de la Fonction publique. Près de trois ans après, ces deux concours, bien que n’étant pas liés, sont loin de connaitre leur épilogue tant ils font l’objet de controverses. Dès le départ, le Syndicat national des agents des douanes (SNAD) s’est élevé contre les résultats desdits concours, car ils seraient, disait-il, entachés d’irrégularités et de manquements. Que ces accusations soient fondées ou infondées, le SNAD trouve une oreille attentive auprès de certains hauts responsables du Ministère des Finances. Le 11 août 2020, l’arrêté n° 000321/MF/DGD/DRH/LF abrogeait les arrêtés portant ouverture des concours et celui déclarant les candidats admissibles au concours de recrutement direct des cadres des Douanes au titre de l’année 2018. Mais un collectif des admissibles aux concours va porter l’affaire devant les tribunaux compétents. Le 14 juillet 2021, le Conseil d’Etat par arrêt n° 44/2021/Cont, annule l’arrêté précité du Ministre des Finances. « Il est de jurisprudence qu’un administratif créateur de droit, même illégal, ne peut plus être abrogé ou retiré au-delà du délai du recours contentieux qui est de quatre (4) mois », a dit la plus haute juridiction en matière administrative. Mais dans certains milieux de la Douane, fort du soutien de certains responsables du Ministère des Finances, on n’entendait pas se plier aux décisions de la justice. Et ce malgré que les 54 admis du 2e concours aient déjà été formés à l’Ecole de formation des officiers de Tondibia (EFOFAN).