Qui que vous soyez, vous avez très certainement le cœur qui saigne au vu du massacre aveugle de tant d’innocents, aussi bien du côté des Israéliens, que du côté des Palestiniens. Des civils, femmes, vieillards, enfants, qui ne demandaient qu’à vivre pacifiquement, ou même, à survivre seulement en bonne intelligence avec leurs voisins. Selon la convention de Vienne, même en cas de conflit déclaré en bonne et due forme, ceux qui n’ont ni armes, ni uniformes, doivent avoir leurs vies épargnées par les belligérants. Or, quel odieux spectacle s’offre-t-il à nos yeux ébahis, éberlués ? Des civils en première ligne, contrairement à toutes les conventions, règles et usages. Les Palestiniens, se sachant abandonnés par « la communauté internationale », notamment, les pays arabes, dans un geste désespéré pour capter l’attention du monde sur leur cas, ont commis l’acte révoltant de s’en prendre à des innocents, fussent-ils Israéliens. L’acte n’en est pas pour autant moins condamnable. Et Israël, à son tour, submergé par un désir de vengeance aveugle, entend rendre la monnaie de la pièce avec le même ignominieux code moral, qui, à n’en pas douter, provoquera, à terme, d’autres attitudes. Où allons-nous ainsi ? Cette dialectique macabre ne présage-t-elle pas d’une dynamique apocalyptique ? Il va sans dire? que seul le dialogue pourra mettre fin à ce manège en folie. Il va sans dire, que la résolution de la crise en Palestine oblige à la création de deux Etats souverains, majeurs et responsables. Très précisément, ce qu’aurait dû imposer, dès le début, les Nations-Unies, quand les positions des uns et des autres ne se sont pas encore cristallisées. Flash-back.
Les sources réelles du conflit
Certains observateurs pensent que c’est à partir du plan de partage de la Palestine, voté par l’Assemblée générale de l’ONU en 1947, qui prévoyait l’instauration de deux Etats, l’un Juif et l’autre Palestinien, qu’est né, et se poursuit, le conflit fratricide entre les Juifs et le monde arabe. En fait, ce n’est là que le dessus de l’iceberg. En réalité, il faut remonter à la guerre qui a opposé les Etats centraux alliés de l’empire Ottoman à l’Angleterre, à la France et à la Russie. L’empire Ottoman étant jugé comme le ventre mou, va être l’objet de plans aussi vicieux que cyniques. Il s’agit de booster le nationalisme naissant des Arabes pour leur faire déserter le giron Ottoman. D’où le double jeu des Anglais qui ont promis aux Arabes leur souveraineté nationale et aux Juifs un « foyers national » (déclaration Balfour). C’est dans ce contexte ambigu que naîtra en 1948 l’Etat hébreu qui ne comptait alors que quelque 70.000 (soixante-dix mille) Juifs entourés de Palestiniens dix fois plus nombreux, chacun étant adossé de manière inébranlable, à sa légitimité conférée par les instances internationales.
Deux Etats
Nul ne doute un seul instant, que ce soit la seule solution viable pour résoudre le casse-tête posé sur la table. Tout le problème réside à l’acceptation, par toutes les parties, de la redéfinition des frontières de ces deux Etats. Excepté l’Iran, la communauté internationale semble s’accorder sur ce point. Le républicain Donald Trump tout comme le démocrate Joe Biden, tous deux indéfectibles soutiens d’Israël, préconisent aussi une voie similaire. Il s’en suit que dans l’immédiat, l’urgence absolue est d’empêcher que le conflit ne prenne une ampleur catastrophique et donc, qu’il faille s’assoir toute affaire cessante, autour d’une table de négociation. L’idée est de retrouver l’élan originaire de 1947, lancé par l’Assemblée générale de l’ONU pour l’établissement de deux Etats avant que les intérêts égocentriques des grands empires ne viennent brouiller les cartes. L’empire Ottoman dépecé, la Russie a eu droit à Constantinople, un débouché sur la méditerrané ; la France a eu droit à la grande Syrie qui englobe le Liban et l’Angleterre la part du lion, dont notamment, l’Egypte. Ces mécanismes coloniaux ou néocoloniaux ne peuvent pas avoir cours de nos jours et ceux qui ont bénéficié du statu quo ante doivent aujourd’hui plus que d’autres, remédier aux erreurs du passé en ayant pour seul vade-mecum, la paix dans la région, la paix durable sur la