Journaliste : M. Bazoum, bonjour. On dirait que vous êtes dans une situation, comment dire… “rizquée” ?
Bazoum Mohamed : (soupirant) C’est très drôle… Enfin, du moins pour quelqu’un qui a plus de choix pour son menu.
Journaliste : Oh, je comprends. Après tout, entre haute trahison et pâtes, il faut savoir gérer ses priorités. Parlons donc des accusations du CNSP. Selon eux, vous avez eu des “échanges” avec des chefs d’Etat étrangers. Était-ce une tentative pour échanger des recettes ?
Bazoum Mohamed : Absolument, j’ai pensé que si j’étais réduit à manger du riz et des pâtes, autant les cuisiner à la mode internationale.
Journaliste : Humour présidentiel, j’apprécie ! Mais parlons sérieusement, ils vous accusent de haute trahison. Est-ce parce que vous avez divulgué la recette secrète du tajine nigérien à ces chefs d’Etat étrangers ?
Bazoum Mohamed : Vous m’avez percé à jour ! Et j’étais si près d’obtenir en échange la recette du soufflé au fromage.
Journaliste : Ce qui est fascinant dans cette histoire, c’est votre affirmation d’être un otage tout en bénéficiant d’une visite médicale régulière. Un otage avec un service de santé premium, c’est plutôt inédit, non ?
Bazoum Mohamed : Ah, la modernité ! On ne fait plus les coups d’État comme avant. Et puis, qui voudrait d’un otage en mauvaise santé ?
Journaliste : C’est vrai, cela pourrait nuire à la qualité de vos repas monotones. En parlant de communication, le CNSP affirme que vous n’êtes pas vraiment isolé. Avez-vous envisagé de lancer un podcast depuis votre résidence ? “Les chroniques d’un président confiné”, ça sonne bien, non ?
Bazoum Mohamed : Ne me tentez pas. J’ai tellement de choses à dire ! Notamment des conseils sur la manière de varier son menu avec seulement du riz et des pâtes.
Journaliste : Eh bien, M. Bazoum, quoi qu’il en soit, j’espère que vous pourrez bientôt élargir votre palette culinaire. Et qui sait ? Peut-être qu’une carrière de critique gastronomique vous attend après la présidence.
Bazoum Mohamed : (riant) Je garde l’idée en tête surtout en ces temps si incertains. Savez-vous combien de chefs d’État sont privés d’électricité et réduits à un régime de riz et de pâtes ?! C’est inédit !
Journaliste : Oh, Monsieur Bazoum ! Vous avez peut-être oublié vos échanges avec ces “chefs d’État étrangers” et “responsables d’organisations internationales” qui pourraient savoir comment vous allez. D’ailleurs, parle-t-on de ces échanges dans un contexte amical, ou était-ce plus… disons, diplomatique ?
Bazoum Mohamed : Mes échanges étaient purement protocolaires. Chaque chef d’État a le droit de parler à ses pairs, non ? Et puis, pourquoi tout cet intérêt pour ma diète de riz et de pâtes ?
Journaliste : Ah, c’est que votre « séquestration » et vos privations alimentaires semblent intriguer le grand public. Selon le CNSP, vous avez même droit aux visites médicales régulières. C’est un confinement… plutôt luxueux, non ?
Bazoum Mohamed : Vous trouvez donc qu’être enfermé chez soi, coupé du monde, est un luxe ? Bien que… j’admets que j’ai toujours raffolé des pâtes.
Journaliste : (rires) Bien sûr ! Mais dites-moi, Monsieur le Président, entre les accusations de haute trahison et votre récit dramatique, laquelle est la vérité ? Les Nigériens veulent savoir.
Bazoum Mohamed : Tout ce que je peux dire, c’est que la vérité a une drôle de manière de se manifester. Le temps révélera tout.
Journaliste : Ah, le suspense ! Si la politique ne vous convenait pas, je vous aurais suggéré une carrière dans le cinéma. Merci pour cet échange, Monsieur Bazoum.
Bazoum Mohamed : Le plaisir est pour moi. Et, qui sait ? Peut-être que Hollywood m’attend après tout cela.
Journaliste : (rires) On ne sait jamais ! Prenez soin de vous !