Le 22 janvier 2024, une note de service signée par la Secrétaire générale du ministère du Pétrole, des Mines et de l’Énergie ordonne la suspension immédiate de l’octroi des droits miniers et exige un état des lieux des droits précédemment accordés, une démarche inhabituelle et d’une portée considérable.
Cette décision majeure a été prise en l’absence du ministre du Pétrole, Barké Mahaman Moustapha, en déplacement avec le Premier ministre Lamine Zeine. De retour à Niamey, le constat est encore plus ahurissant : le ministre a pris des mesures drastiques, annulant une série d’autorisations d’exploitation minière et des permis de recherche qu’il avait lui-même octroyées auparavant.
Cette action soulève une série de questions critiques. Pourquoi le ministre a-t-il annulé des autorisations qu’il avait lui-même approuvées ? Cette volte-face suggère-t-elle des manquements dans le processus initial d’octroi des permis, ou reflète-t-elle une prise de conscience tardive de problèmes sous-jacents ? Dans les deux cas, cela reflète une gestion déficiente et un manque de vision stratégique.
La manière abrupte avec laquelle ces décisions ont été prises souligne un possible désordre administratif au sein du ministère. Cela nous amène à nous interroger sur la capacité de Barké Mahaman Moustapha à gérer efficacement son ministère. Cette série d’annulations massives, loin d’être un signe de gouvernance responsable, pourrait plutôt être perçue comme un aveu d’échec, une reconnaissance implicite d’erreurs ou d’irrégularités commises sous sa gestion.
De plus, cette situation jette une ombre sur l’intégrité du processus d’octroi de droits miniers. L’annulation soudaine de nombreuses autorisations peut semer le doute sur la fiabilité et la transparence des procédures administratives du ministère. Une telle imprévisibilité pourrait également ébranler la confiance des investisseurs et des acteurs du secteur minier, cruciaux pour l’économie du pays.
En conclusion, l’action du ministre, Barké MahamanMoustapha, soulève des inquiétudes majeures. Non seulement elle met en évidence des dysfonctionnements préoccupants dans la gestion du ministère, mais elle soulève également des questions sur l’intégrité de la gouvernance dans un secteur aussi stratégique que celui des mines. Dans un contexte où la transparence et la responsabilité sont primordiales, cette situation apparaît comme un désaveu cinglant de la gestion de Barké Mahaman Moustapha, mettant en péril non seulement sa crédibilité, mais également celle de l’ensemble du ministère du Pétrole, des Mines et de l’Énergie.