En visite de travail à Accra, capitale ghanéenne, le vice-président de la Commission européenne et Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a conjointement animé, le 28 octobre dernier, une conférence de presse avec le ministre ghanéen de la Défense, selon un média local.
Les échanges des deux personnalités avec la presse ont essentiellement porté sur la situation au Sahel et particulièrement au Niger, confronté à un embargo sévère de la CEDEAO et des partenaires occidentaux depuis le renversement du président Bazoum du pouvoir, le 26 juillet 2023, par l’armée nigérienne.
Se prononçant précisément sur le sort du président déchu, qui est devenu la principale source de préoccupation pour un certain nombre de pays occidentaux depuis le coup d’Etat, le vice-président Joseph Borrell a ‘’salué’’ sa ténacité, selon la source. ‘’Je salue le courage du président Bazoum, qui a résisté au coup d’Etat contre lui, sans vouloir démissionner’’, a-t-il déclaré. Il a ajouté que des actions continuent d’être menées pour obtenir sa libération. ‘’Nous avons essayé d’entrer en contact avec lui.
Nous savons que les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les pays de l’Union européenne le soutiennent fermement et demandent sa liberté. Nous continuerons à le faire’’, a indiqué Borrell.
Le président déchu Bazoum est-il plus important que le Niger et son peuple aux yeux des Occidentaux ? Le doute n’est plus ! Sinon comment comprendre cet acharnement tenace et disproportionné de la France, de l’Union européenne et des 4 chefs d’Etats de la CEDEAO, valets de l’impérialisme occidental, contre notre pays ? Pourquoi, c’est seulement le coup d’Etat au Niger qui continue à susciter des salves de sanctions illégales et sauvages à l’encontre du peuple, trois mois après les événements ?
Quel genre de deals aliénant des intérêts de notre pays ont-ils signé avec Bazoum pour cautionner et fermer les yeux sur les souffrances imposées aux Nigériens dans le seul but de le faire revenir au pouvoir ? Croient-ils seulement qu’ils pourront réussir à faire fléchir le vaillant et résilient peuple nigérien, à travers cette posture criminelle ?
Pour sûr, ce n’est pas juste pour un quelconque attachement à l’ordre républicain et la défense et la promotion des droits humains qu’ils s’acharnent contre le Niger à cause de Bazoum, qui est d’ailleurs aujourd’hui lâché par une bonne frange du parti politique qui l’a amené au pouvoir.
A commencer par l’ancien président, Issoufou Mahamadou qui a fait de lui son remplaçant et dont les partisans tirent à boulets rouges sur Bazoum.
Saluer ‘’son courage et sa ténacité’’ pour n’avoir pas démissionné, comme l’a fait Joseph Borrell, change quoi à la donne ? Cette résistance montre tout simplement le degré de cynisme de Bazoum vis-à-vis des Nigériens qu’il prétendait pourtant porter dans son cœur. Que la France et l’Union européenne l’admette ou pas, la page du règne Bazoum est définitivement tournée au Niger.
Et les Nigériens sauront faire preuve d’une résilience à toute épreuve, quelle que soit la durée de leur embargo sauvage, pour se soustraire définitivement du joug de l’impérialisme, qui les maintient dans une situation de dépendance permanente depuis plus de 60 ans aujourd’hui.