Depuis le coup d’Etat du 26 juillet, Issoufou Mahamadou se fait discret. Des rumeurs l’accusent d’être l’architecte du putsch. Il est aussi critiqué pour ne pas condamner avec fermeté le renversement de son successeur à la tête de l’Etat. L’ancien président vit quasiment silencieux et reclus chez lui, sous la surveillance des éléments de la garde présidentielle, à quelques encablures du palais présidentiel où le président déchu Mohamed Bazoum se trouve toujours aux mains des militaires qui l’ont renversé.
Issoufou Mahamadou a vu ce 20 septembre son fils Mahamane Sani, dit Abba, ancien ministre du Pétrole, être placé sous mandat de dépôt à la prison de Filingué, à environ 180 kilomètres au nord-est de Niamey. L’étau se resserre-t-il autour d’Issoufou Mahamadou ? Selon une source sécuritaire, l’ancien président serait interdit de sortir du territoire national, sauf autorisation expresse des nouvelles autorités. Alors que des organisations de la société civile ne cessent d’appeler à son arrestation, toute autorisation de sortie, quelle qu’en soit les raisons, serait perçue comme une tentative d’échapper à la justice par celles-ci, qui exigent de voir les coupables des crimes d’hier être interpellés pour qu’ils payent de leurs forfaitures contre la République.