Ce 14 novembre, le président français Emmanuel Macron dirigera un conseil de défense d’une importance capitale, centré sur l’Afrique. Ce rendez-vous intervient dans un contexte délicat, marqué par le retrait militaire français du Niger, un processus entamé il y a plus d’un mois et qui constitue aujourd’hui le pivot des discussions.
Cette opération de désengagement, qui s’est initialement déroulée sans incidents majeurs, a récemment connu des tensions croissantes entre Paris et le Comité National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), actuellement au pouvoir à Niamey. La junte militaire a en effet multiplié les obstacles administratifs, particulièrement en ce qui concerne les autorisations requises par l’armée française. Une entrave notable a été le refus de laisser entrer un contingent de militaires logisticiens depuis la France, destinés au démontage et au rapatriement de certains équipements.
À l’heure actuelle, moins de 500 militaires français sont encore présents sur le sol nigérien, principalement affectés à des rôles de soutien. Les composantes aériennes, incluant hélicoptères, avions et drones, ainsi que les forces spéciales, ont déjà quitté le Niger au mois d’octobre. Alors que Paris nourrissait l’espoir d’un retrait complet d’ici au 1er janvier 2024, les récentes difficultés rencontrées avec la junte pourraient entraver ce plan. Il est désormais plausible que ce calendrier soit repoussé, faisant glisser la finalisation du retrait dans les premières semaines de l’année 2024.
Cette situation complexe place le conseil de défense du 14 novembre sous le signe de la prudence et de la diplomatie stratégique. La gestion de cette phase délicate du retrait militaire exigera de la France une habileté politique et une coordination étroite avec les autorités nigériennes, dans un contexte où chaque décision et chaque interaction revêtent une importance critique pour l’avenir des relations franco-nigériennes.