La représentation juridique autour de la détention du président déchu Mohamed Bazoum, est symptomatique du chaos administratif et du désordre organisationnel dont il semble avoir été le pivot central. Un homme politique de sa stature, au cœur d’un tel imbroglio, devrait avoir la clarté de gestion nécessaire pour s’assurer que ses représentants légaux sont bien mandatés. Or, ce que nous observons, c’est une farce judiciaire, un spectacle grotesque digne d’une comédie bouffonne.
Le 2 octobre, deux communiqués distincts annonçaient le dépôt de plaintes au nom de Bazoum. Chaque collectif d’avocats, tel un chevalier défendant sa propre vision du royaume, a brandi son épée de justice. Pendant que l’un se tourne fièrement vers l’ONU, l’autre saisit la Cour de justice de la CEDEAO, dénonçant l’arrestation arbitraire de ce dernier. Un spectacle d’égos boursouflés, d’initiatives brouillonnes, se déroulant devant un public international interloqué.
Et comme si ce n’était pas suffisant, nous apprenons que le véritable mandat de représentation n’a été donné qu’à une seule équipe d’avocats. L’autre a été mise en place, dans une initiative presque comique, par sa propre fille (Zazia Bazoum), qui semble profiter d’un exil doré en France, et par Rhissa Ag Boula, qui a agi sans le consentement officiel de Bazoum Mohamed.
Cette ingérence familiale et cette initiative non sollicitée sont révélatrices de l’incapacité du président déchu à imposer son autorité, même dans ses cercles les plus proches, à garder sa maison en ordre.
Cette cacophonie judiciaire, ce cirque d’incompétence, est une honte pour la réputation de Bazoum sur la scène internationale. Quel message envoie-t-il au monde entier ? Que même en situation de crise, il est incapable de s’assurer que ses directives sont claires et suivies ? Qu’il permet à son entourage d’agir de façon impulsive et non coordonnée, ajoutant ainsi à la confusion ?
Comment un homme, qui se laisse dépasser par de telles trivialités, peut-il prétendre avoir dirigé une nation ?
La Rédaction