La déflagration était terrifiante, environ une centaine de bouteilles de gaz ont pris feu à une heure de pointe. Les flammes étaient visibles de très loin. Si cet accident n’a pas occasionné de perte en vie humaine, il met en exergue les dangers auxquels sont exposées les populations avec au premier rang les distributeurs et autres détaillants. Pour ce qui est des causes de l’accident, elles ne sont pas connues avec certitude :« Nous étions assis lorsque d’un coup nous avons entendu l’explosion et nous avons tout de suite commencé à jeter du sable sur les flammes » nous indique M. Mahamadou Ousseini, le responsable de l’entrepôt. Pour lui, tout laisse croire que cela provient d’une fuite d’une bouteille, ce qui est récurrent. « Souvent, on nous apporte des bouteilles avec des fuites de gaz sans qu’on ne s’en rende compte » indique le distributeur de gaz qui explique « qu’il nous arrive de découvrir des bouteilles fuitant au moment de la vente, nous découvrons certaines bouteilles vidées de leur contenu ».
Enquête/Explosion d’un entrepôt de gaz butane à Niamey
Le laxisme de la Direction des Hydrocarbures et du Régulateur (ARSE) pointé du doigt
Alors que les populations de Niamey se préoccupent de la prolifération anarchique des stations d’essence dans la capitale, on constate dans le même secteur un pullulement des points de vente de gaz de pétrole liquéfié de manière beaucoup plus menaçante à Niamey avec tous les risques que cela comporte. Sur plusieurs centaines de sociétés et entrepôts sur le marché, seuls 50 disposent d’une certification de l’Agence Nationale de Normalisation, de Métrologie e de Certification (ANMC). Le mardi 3 mai dernier, un parmi la dizaine de dépôts situé sur l’avenue du marché Dare -Es -Salam au quartier Bobiel a pris feu aux environs de 17 heures.
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Édition du Jour : 09 Juillet
