Dans une vidéo qui a fait le tour du monde à travers les réseaux sociaux, le président Ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, a décrit d’une façon caricaturale teintée d’un cynisme choquant la dégradation continue des conditions de vie des Nigériens, du fait notamment des sanctions cruelles que la CEDEAO a imposées au Niger suite au renversement du président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Créer les conditions de mort à petit feu des populations par manque de médicaments et de produits alimentaires divers faute d’une possibilité d’approvisionnement à partir des pays membres de l’espace communautaire que les chefs d’Etats ont transformé en syndicat de défense de leurs intérêts égoïstes.
La CEDEAO a joué la mauvaise carte, en prenant sur elle la lourde responsabilité de chercher à étouffer délibérément un peuple de près de 25 millions d’habitants, pour juste satisfaire le souhait de quelques dignitaires d’un régime illégitime déchu dont l’éviction du pouvoir est vivement acclamée dans toutes les régions du pays. Grâce à Dieu, cela ne va jamais se produire !
Défendre un président déchu au détriment de 25 millions de vies
Parmi les sanctions iniques de la CEDEAO qui ont un impact direct sur le quotidien des populations nigériennes figurent prioritairement la fermeture des frontières aériennes et terrestres entre le Niger et les pays membres de l’UEMOA, la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger, y compris celles impliquant les produits pétroliers, l’électricité, les biens et services, la suspension de toutes les transactions financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger ainsi que la suspension des opérations financières entre les banques du Niger et les banques installées dans les autres pays de l’UEMOA.
Il faut installer les populations nigériennes dans la faim et la maladie pour les pousser à se révolter contre la junte militaire, c’est cela que les traitres dignitaires en exil du régime déchu ont inspiré comme mesures à prendre contre leur pays par les chefs d’Etats d’une organisation communautaire vomi par les peuples de ses Etats membres.
L’asphyxie totale de notre pays en matière d’approvisionnement en produits alimentaires, pharmaceutiques et autres que souhaite voir le président ivoirien Ouattara ne se produira pas. Le président béninois Talon, yeux fermés, a ordonné la fermeture de sa frontière avec notre pays aussitôt que les sanctions de la CEDEAO sont tombées avec prise d’effets immédiats. Sans chercher à analyser la gravité de sa décision sur l’économie de son propre pays dont le port est aujourd’hui agonisant du fait de sa bêtise. Les centaines de camions transportant des marchandises à destination du Niger dont des fruits et des légumes divers sont bloqués à la frontière.
‘’J’ai perdu un camion entier de marchandises (bananes, ananas, mangues, etc.) d’une valeur de plus d’environ 600.000 francs CFA à Malanville. Les fruits ont pourri à cause de cette fermeture insensée de la frontière depuis des semaines. Comme c’est des denrées périssables, c’est à la livraison de la marchandise que le paiement s’effectue’’, déclare Rafiou Habibou, un commerçant nigéro-béninois très remonté contre le président Patrice Talon.
‘’Qui va me dédommager par rapport à cette énorme perte ? Quand la CEDEAO se permet de bloquer des marchandises à nos frontières communes pour des raisons qui n’en valent vraiment pas la peine, elle n’a plus alors sa raison d’être’’, estime Habibou.
Soupape de sécurité
Comme la porte du Bénin est fermée, l’axe Burkina reprend du service pour la poursuite de l’approvisionnement de notre pays en produits alimentaires. Le président Ouattara et ses pairs de la CEDEAO qui ont commencé à se délecter des effets pervers de leurs sanctions cruelles contre le peuple nigérien n’ont pas tenu compte de l’axe Burkina, qui était devenu dangereux à cause des attaques terroristes pour le ravitaillement de notre pays. Les relations de coopération entre le pays des hommes intègres et le nôtre s’étant normalisées à la faveur du coup d’Etat du général Tiani, ledit axe a repris désormais pour assurer le service. La semaine dernière, plus de 300 camions de marchandises convoyés par un dispositif aérien et terrestre des forces de défense et de sécurité des deux pays sont entrés au Niger sans anicroche.
‘’Cette opération est appelée à se poursuivre sur la durée pour déjouer le plan de déstabilisation de notre pays par la CEDEAO en affamant et appauvrissant sa population’’, a indiqué une source sécuritaire ayant participé à l’opération de convoyage. Un échec programmé pour l’organisation communautaire qui travaille à visage découvert pour la France.