‘’C’est sur la certitude de la peine et non sur sa sévérité que repose l’efficacité et l’effectivité de la justice’’ dit-on. Cet idéal de justice n’a apparemment pas servi de boussole au tribunal militaire qui a prononcé des emprisonnements à vie, des peines de vingt (20) et dix (10) ans de prison ferme à l’issue du procès du coup d’Etat manque du 31 mars 2021. Il n’y a pas d’honneur à condamner un justiciable au désespoir, cela renvoie l’image pitoyable de la justice, ce pilier de la démocratie, d’un navire judiciaire en pleine dérive. L’affaire étant désormais jugée, justice a-t-elle pour autant été rendue ? Le droit a-t-il triomphé à l’issue de ce procès ? Rien n’est moins sûr. Les auditions des prévenus et les débats à l’audience n’ont pas permis d’éclairer de nombreuses zones d’ombre dans cette affaire. C’est seulement par le biais de la peine que l’on a tenté de révéler la gradation des responsabilités, là où un procès équitable doit être mené uniquement en fonction des preuves et des faits.
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