Dans le théâtre kafkaïen de la justice régionale, la décision de la Cour de justice de l’UEMOA contre le Niger s’avère être une aberration juridique, un affront et un mépris flagrant pour les principes fondamentaux du droit. En rejetant avec désinvolture la demande de sursis à exécution des sanctions contre le Niger, la Cour a non seulement démontré une partialité scandaleuse mais a aussi jeté de l’huile sur un feu déjà ardent.
Le Ministre de la Justice, Alio Daouda, a raison de qualifier cette décision de “parodie juridique”. La Cour, en se focalisant de manière unilatérale sur les autorités militaires du Niger, a choisi de négliger les conséquences dévastatrices des sanctions sur le peuple nigérien. Cette approche sélective traduit une insensibilité criante à la souffrance humaine et un manque de discernement judiciaire.
L’injustice de cette décision est encore plus flagrante lorsque l’on considère la contradiction inhérente à son fondement. D’une part, la Cour reconnaît la nécessité d’éviter un “préjudice grave et irréparable” aux demandeurs, tout en refusant, d’autre part, le sursis des sanctions, basant son jugement sur des interprétations juridiques tortueuses et des exigences déraisonnables.
De plus, cette décision semble être teintée d’influences politiques, servant davantage des intérêts que la justice elle-même. Est-ce là la vocation de la Cour de justice de l’UEMOA ? Favoriser les manœuvres politiques plutôt que de défendre l’équité et la justice ? Il est déplorable que la Cour se soit abaissée à devenir un instrument de la politique plutôt qu’un bastion de la justice.
Il est clair que cette décision n’est rien d’autre qu’un moyen de pression politique déguisé en verdict judiciaire, une manœuvre honteuse pour contraindre le Niger à plier sous le poids d’une autorité régionale manipulée. Mais la justice, dans sa forme la plus noble, ne devrait jamais être un outil de coercition politique. Elle devrait être le reflet d’une éthique irréprochable, d’une impartialité inébranlable et d’un engagement envers la vérité et l’équité.
Le Niger est en droit de tirer les conséquences de cette parodie juridique, car ce verdict est une tache indélébile sur le visage de la justice régionale, un coup porté à l’idéal d’une justice équitable et impartiale. Il est grand temps que la Cour de justice de l’UEMOA réexamine ses principes et réaligne ses décisions sur les fondements du droit et de la justice, plutôt que sur des caprices et des calculs politiques.