Dmitri Medvedev, ancien président russe, actuel vice-président du Conseil de sécurité du Kremlin, a réagi sur la nouvelle phase de la guerre en Ukraine : « le transfert d’armes par les pays de l’OTAN à l’Ukraine, la préparation de ses troupes à l’utilisation d’équipements occidentaux, l’envoi de mercenaires et la conduite d’exercices des pays de l’Alliance près de nos frontières augmentent la probabilité d’un conflit direct et ouvert entre l’OTAN et la Russie ». Les États-Unis et leurs alliés ne s’en cachent pas, ils fournissent une impressionnante aide militaire à Volodymyr Zelensky pour tenir tête à Vladimir Poutine. « Un tournant stratégique qui transforme l’Ukraine en un terrain d’affrontement inédit entre l’Occident et Moscou et place la stabilité du monde sur une corde raide », notent les analystes.
Il est évident que l’affrontement direct est écarté par Washington, Paris, Bruxelles et Berlin. Poutine a été clair : “Si quelqu’un a l’intention d’intervenir dans les événements en cours et de créer des menaces stratégiques contre la Russie, cela sera inacceptable pour nous. Ils devraient savoir que les frappes que nous mènerons en représailles seront fulgurantes. » a-t-il menacé. Le maître du Kremlin est-il prêt à mettre le monde sens dessus dessous ? Une chose est sûre, les Occidentaux s’abstiennent de franchir le Rubicon. Les États-Unis et leurs alliés évitent toute démarche qui mettrait le feu aux poudres. Certains observateurs s’alarment des ‘’terribles dangers de promouvoir une guerre étasunienne par procuration en Ukraine.’’ Les constats vont plus loin : « À en juger par ses dernières déclarations, l’administration Biden est de plus en plus déterminée à utiliser le conflit en Ukraine pour mener une guerre par procuration contre la Russie, avec pour objectif l’affaiblissement, voire la destruction, de l’État russe. » Mais tout laisse croire que l’Oncle Sam n’ira pas jusqu’à ouvrir la boîte de Pandore. Les États-Unis et l’Europe continuent de fourniture des armes à Kiev, mais ils n’iront pas plus loin. Dès le début du conflit le 24 février dernier, Moscou a tracé la ligne rouge à ne pas franchir.