Le Niger est aujourd’hui considéré comme l’un des pays les plus pauvres au monde en termes d’Indice de Développement Humain (IDH). Depuis 2011, il est gouverné par la Renaissance. Cependant, malgré les multiples promesses de changement, le régime en place semble être dans un monde parallèle, ignorant les problèmes réels de la population et mettant en œuvre des politiques qui ne font qu’aggraver la situation.
Outre le fait que le régime soit gangrené par la corruption de haut en bas, abonné au clientélisme, au favoritisme, à l’impunité, les investissements dans les secteurs sociaux sont limités et les fonds publics sont souvent détournés à des fins personnelles. Dans ce contexte, la pauvreté et le chômage continuent d’être des problèmes majeurs, en particulier dans les zones rurales et pour les jeunes.
Pourtant, le gouvernement en place semble être déconnecté de cette réalité. Les discours officiels vantent les réalisations du régime, mais la plupart des Nigériens ne voient pas de changement tangible dans leur vie quotidienne. Les promesses de développement économique et social restent lettre morte, tandis que des fortunes dépensées chaque année semblent se diluer dans un grand trou au lieu que l’argent aille là où il est le plus nécessaire.
La Renaissance semble également être dans un monde parallèle en ce qui concerne les droits de l’Homme. Non contente d’avoir réprimé l’aspiration populaire à la liberté en interdisant systématiquement les manifestations, la Renaissance, régulièrement, harcèle sinon emprisonne des acteurs de la société civile pour avoir critiqué le gouvernement. Prédateur du peuple, le régime de la Renaissance s’emploie ainsi à imposer une chape de plomb sur les citoyens épuisés.
Enfin, l’Exécutif semble être dans un monde parallèle en ce qui concerne la sécurité. Malgré la présence de forces militaires françaises, européennes et américaines, le pays continue de faire face à des attaques terroristes régulières, particulièrement dans la région de Tillabéry, au niveau de la zone des trois frontières où les groupes armés tel que l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, sont toujours actifs et continuent de semer la mort et la désolation dans les rangs des militaires et des populations civiles.