Le récent limogeage du vice-président de la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (COLDEFF), le magistrat Issoufou Yacouba, dépeint une fresque alarmante de l’autoritarisme rampant qui sévit sous le règne du CNSP. Cette décision, abrupte et enveloppée de mystère, met en lumière les failles béantes dans la gouvernance de cette prétendue institution de lutte contre la délinquance économique.
Le silence assourdissant qui entoure ce limogeage fait écho à un autoritarisme soft et puéril, symptomatique de la gouvernance de la junte au pouvoir. Issoufou Yacouba, reconnu pour sa droiture, se retrouve évincé sans ménagement, dans un jeu de pouvoir qui semble favoriser l’arbitraire plutôt que la gestion éclairée. Son remplacement immédiat n’efface pas les questions brûlantes sur les véritables motifs de cette éviction.
Ce limogeage reflète une vulnérabilité de la COLDEFF aux critiques internes, où semble régner une préférence pour l’obéissance servile plutôt que pour l’efficacité ou la justice. Une telle approche est non seulement contre-productive, mais elle sape également la crédibilité de la COLDEFF dans sa lutte essentielle contre la corruption et la délinquance économique.
Le gestion général Tiani, en prenant une telle décision, démontre une tendance à l’autoritarisme, où les décisions sont prises dans un dédain absolu sans égard pour la justification ou la transparence. Ce limogeage, loin de n’être qu’une simple anomalie administrative, reflète une contradiction profonde des idéaux proclamés par la COLDEFF et soulève des doutes sérieux quant à son efficacité et à son intention réelle.
Il est impératif que la COLDEFF, en tant qu’institution clé dans la lutte contre les maux économiques et financiers du pays, ne soit pas une marionnette entre les mains des dirigeants et adopte une conduite transparente et responsable. Les agissements actuels, loin de renforcer l’efficacité de la commission, menacent de la réduire à une coquille vide, où règnent caprice et autoritarisme. Pour le bien de la nation et de sa lutte contre la corruption, un changement de cap s’impose de toute urgence. ‘’