Vingt (20) pèlerins nigériens dont un responsable d’agence de voyage sont décédés cette année lors de l’accomplissement du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam en Arabie Saoudite. L’un d’eux, une infirmière en l’occurrence, a rendu l’âme peu après l’atterrissage du premier vol transportant des pèlerins nigériens à Djeddah. Ceux qui sont décédés à Médine (le plus grand nombre) ou à La Mecque ont été enterrés sur place. Le Niger n’est pas le seul pays à avoir perdu des pèlerins. Le Mali en a perdu cinq (5), le Sénégal quatre (4), l’Algérie plus de cinquante (50), etc. Selon des sources indépendantes, le nombre total de décès parmi les pèlerins cette année aurait atteint les 240.
Toutefois, ces sources ne précisent pas les raisons exactes de ces décès, ni s’ils sont liés directement à la vague de chaleur extrême. Du côté des autorités saoudiennes, qui qualifient le Hadj 2023 de succès, on attribue ces décès surtout à l’épuisement et à la chaleur après que les températures aient atteint 48 degrés Celsius. Dans un communiqué publié le 30 juin, le Ministre de la Santé saoudien précisera que ce fut un pèlerinage qui n’a connu aucune épidémie ou menace pour la santé publique. 36.000 médecins et agents de santé, soutenus par 7.600 bénévoles, ont toutefois été mobilisés. Plus de 400.000 pèlerins ont eu recours aux services de santé. Et 50 opérations chirurgicales à cœur ouvert ont été effectuées, ainsi que plus de 1.600 séances de dialyse. Ils sont au total 1,8 million de pèlerins de plus de 150 pays à effectuer le 5ème pilier de l’Islam cette année.
Pour ce qui est du retour au bercail des pèlerins nigériens, il commence ce jeudi 13 juillet avec Ethiopian Airlines et le 20 juillet avec la compagnie saoudienne Fly Nas. Pour ce qui est de Max Air, elle n’a toujours pas décliné le programme de ses vols retours, jusqu’à ce lundi 10 juillet. Ce qui explique peut-être la protestation des pèlerins nigériens qui ont pris d’assaut les locaux du COHO sur place. Ces protestataires seraient-ils manipulés par des agences de voyage ? Ce qui est sûr, depuis que le Gouvernement a durci les conditions d’organisation du Hadj et de la Oumra aux lieux saints de l’Islam pour mieux protéger les intérêts des pèlerins, le COHO est vu comme un empêcheur de tourner en rond. Du coup, des agences de voyage s’activeraient souterrainement pour le discréditer aux yeux de l’opinion publique. Surtout depuis qu’elles ont été déboutées par le Conseil d’Etat dans leur prétention de voir le décret n° 2023 – 187/PRN/PM du 23 février 2023, qui durcit justement les conditions d’organisation du Hadj et de la Oumra, être abrogé. Pour rappel, le convoyage des pèlerins en terre sainte est désormais organisé par groupes d’agences. Et pour accéder au statut de groupe d’agences de convoyage, les agences de pèlerinage regroupées doivent totaliser un nombre de pèlerins inscrits égal ou supérieur à mille (1000). En plus, nul groupe d’agences n’est admis à convoyer des pèlerins s’il ne justifie pas du versement préalable d’un montant de deux cents millions (200.000 000) de francs CFA garantissant les intérêts des pèlerins.