Le Niger, ce pays aux ressources naturelles abondantes, se trouve malheureusement relégué, selon le rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) sur l’Indice de Développement Humain (IDH) 2023/2024, à une position indigne de ses potentialités. Classé 185 ème sur 191 pays, notre pays continue de s’enliser dans les tréfonds de la pauvreté mondiale, une réalité qui interpelle de manière cruciale la responsabilité de sa classe dirigeante.
En effet, ce rang peu enviable soulève de sévères interrogations sur la gouvernance et la politique menée au cours de ces douze dernières années sous la Renaissance. Le Niger, un pays riche en ressources telles que le pétrole, l’uranium, l’or et d’autres métaux précieux, devrait théoriquement prospérer et offrir à sa population, majoritairement jeune, un avenir meilleur. Pourtant, la réalité est tout autre.
La corruption endémique, l’impunité criante, les détournements de deniers publics, ainsi que l’effondrement des services publics, dessinent un tableau sombre de la gestion du pays. Ces maux, loin d’être une fatalité, sont le fruit d’une classe dirigeante dont l’indifférence au sort collectif est flagrante. Cette élite politique, plus préoccupée par la sauvegarde de ses privilèges que par le bien-être de la population, a transformé le pouvoir en instrument d’abus et de protection personnelle, au lieu de le mettre au service du peuple.
Le Niger, face à ces défis, se trouve à la croisée des chemins. La jeunesse, majoritaire et dynamique, est un atout inestimable que le pays doit savoir valoriser. Cependant, cela nécessite une rupture fondamentale avec les pratiques actuelles. La lutte contre la corruption et l’impunité doit être une priorité absolue. De même, une politique de développement inclusif et équitable doit être mise en œuvre pour exploiter de manière responsable les ressources du pays.
Il est temps pour la classe dirigeante du Niger de reconnaître ses échecs et d’adopter une gouvernance axée sur la transparence, la responsabilité et l’intérêt général. Le peuple nigérien mérite une direction qui canalise ses ressources et son potentiel vers un développement durable et équitable. La position actuelle du Niger dans le rapport du PNUD est un signal d’alarme qui doit éveiller les consciences et inspirer un changement radical dans la gestion des affaires publiques.