La guerre en Ukraine, la flambée des prix de l’énergie et les fluctuations des cours des matières premières ont provoqué une hausse des prix des produits alimentaires à travers le monde. Au Niger, cette situation est d’autant plus préoccupante que le gouvernement n’a pris aucune mesure pour alléger les souffrances des ménages au pouvoir d’achat déjà très fragile en cette période de Ramadan, où les prix des denrées augmentent presque quotidiennement. Les Nigériens s’adaptent donc tant bien que mal à cette inflation alimentaire qui impacte leur quotidien. La majorité d’entre eux se voit contrainte d’opter pour des produits moins chers, ce qui entraîne une baisse en quantité et en qualité des achats de produits de grande consommation. Et les promotions sur les produits de marque sont ainsi particulièrement recherchées.
Parmi les conséquences de cette flambée des prix, certaines marchandises comme la viande sont considérées comme des produits de luxe. De nombreux clients délaissent cet aliment au profit des œufs, moins onéreux et plus accessibles pour les ménages à faible pouvoir d’achat. Au fil du Ramadan, l’on assiste à une déconsommation, c’est-à-dire une baisse en volume des achats des produits de grande consommation. Cette tendance témoigne des difficultés rencontrées par les Nigériens pour maintenir un niveau de vie acceptable en cette période de jeûne.
Face à cette crise, les commerçants nigériens sont également touchés. La demande en baisse et le changement des habitudes de consommation mettent leur activité et leur survie économique en péril. Ils sont contraints de revoir leurs stocks et de s’adapter à cette nouvelle réalité du marché, en proposant des produits moins coûteux pour attirer les consommateurs. Cette situation préoccupante met en lumière l’urgence d’une intervention de l’Exécutif pour soutenir les ménages les plus vulnérables. Des mesures urgentes doivent être mises en place pour contrôler les prix des denrées essentielles, voire pour subventionner certaines catégories de produits afin de garantir l’accès à une alimentation suffisante et équilibrée pour tous. En attendant, face à cette flambée généralisée des prix, les consommateurs comptent leurs sous et limitent leurs achats.