Jean de la Fontaine a dit : « on rencontre sa destinée souvent par des chemins que l’on prend pour l’éviter. » Le message du célèbre fabuliste peut être résumé ainsi : quand nous avons l’impression que rien ne va dans le sens de nos souhaits, nous-nous décidons d’abandonner. C’est le fameux lâcher-prise. C’est à ce moment que, parfois, la nature prend le relais et fait avancer les choses conformément à nos vœux. « Ce qu’on appelle couramment le lâcher-prise, c’est l’acceptation et l’adaptation aux changements, la capacité à voir la réalité telle qu’elle est sans se laisser dominer par une réalité imaginaire où tout se passerait exactement comme on l’avait prévu, imaginé », disent les psychologues. Le lâcher-prise n’est pas du fatalisme, de la résignation, encore moins de la passivité face aux évènements. On peut se résoudre à lâcher prise dans tous les domaines de la vie : le travail, la politique, les relations amoureuses etc. Pourquoi s’accrocher à quelque chose sur laquelle nous n’avons le moindre pouvoir ?
L’entêtement est aux antipodes de la persévérance : « La grande différence se situe dans la façon d’opérer. Si l’entêtement est soutenu par sa résistance à l’écoute des raisons, la persévérance se nourrit de la réflexion et des arguments, et peut donc changer de direction pour atteindre son but. » En clair, l’entêtement est proche de l’aveuglement. Tandis que la persévérance fait appel à la raison, au discernement. Le persévérant est enclin au lâcher-prise, il peut ‘’faire le break’’, comme on dit. À l’heure où le monde va à une vitesse folle, notre quotidien est un torrent de stress : travail, inquiétudes financières, famille, manque de temps et problèmes personnels et autres. Pour ne pas nous effondrer sous le poids de nos inquiétudes, il vaut mieux savoir lâcher prise, renoncer à contrôler ce qui ne peut pas l’être. « Certains croient que tenir bon nous rend plus fort, mais parfois le plus dur est de lâcher-prise », dit-on. À méditer…