« Le plus vieux parti politique du monde est le parti démocrate américain, né en 1828 », dit-on. Avant cette date, comment se faisaient alors la conquête et l’exercice du pouvoir au pays de l’Oncle Sam ? « On y trouvait des tendances d’opinions, des clubs populaires, des associations de pensée, des groupes parlementaires, mais pas de partis à proprement parler », apprend-on. En clair, les formations politiques, dans leurs structurations actuelles, ont à peine 2 siècles d’existence. C’est très récent quand on sait que la naissance des premiers États et cité-États remontent à 3500 ans avant Jésus-Christ. Force est d’admettre que les partis politiques ont considérablement évolué depuis leurs premiers pas. Que ce soit dans les vieilles démocraties occidentales ou au sein des gouvernements hermétiques, les partis politiques jouent un rôle prépondérant dans la vie des nations. Un constat s’impose ces années-ci, à savoir que la santé des formations politiques ne cesse de décliner aux quatre coins de la planète. Si le Parti Communiste Chinois (PCC) se porte à merveille (près de 90 millions d’adhérents !), ce n’est pas le cas pour tous les partis politiques notamment en Europe. En France, de plus en plus lâchés par leur électorat, les partis traditionnels sont en perte de vitesse.
En Afrique, au-delà de la déception des électeurs, ce sont les dissensions internes qui minent le plus les partis politiques. « La foi militante propre à notre matrice idéologique et les valeurs qui lui sont consubstantielles nous a mis à l’abri des maladies qui vont par la suite miner et ravager toutes les autres formations politiques de la place », a déclaré Bazoum Mohamed dans son discours d’investiture. C’est sans doute vrai, jusque-là, le PNDS-TARRAYA a su traverser les orages sans encombre. Mais l’annonce récente d’un mouvement afin de soutenir les actions de Bazoum Mohamed n’est-elle pas annonciatrice du début de la fin de l’unité au sein du PNDS-Tarraya ? Les Cassandres auront peut-être tort. Mais il est certain que le parti présidentiel ne peut échapper indéfiniment à l’implosion. C’est juste une question de temps.