Après le coup d’État du 26 juillet 2023, l’élan d’espoir suscité par la nomination rapide d’un gouvernement, dirigé par le Premier ministre Lamine Zeine, s’est vite transformé en une déception palpable. Car si Lamine Zeine demeure l’unique visage visible de cette nouvelle équipe, où se cachent donc ses ministres ?
Le Niger traverse une période tumultueuse. Les sanctions infligées par la CEDEAO et l’UEMOA, conjuguées à la suspension des aides des partenaires au développement, ont plongé le pays dans une crise sans précédent. Plus que jamais, la nation a besoin d’une équipe gouvernementale combative et proactive. Or, que constate-t-on ? Un Premier ministre qui se démène en première ligne, tentant tant bien que mal de colmater les brèches, pendant que le reste de son gouvernement semble plongé dans une léthargie inquiétante.
Qu’est-ce qui justifie les inexcusables lacunes de ces ministres ? L’ignorance des enjeux actuels ? Ou serait-ce simplement l’aveu d’une incompétence notoire ? Quelle que soit la raison, elle est inacceptable. Chaque ministre, lors de sa nomination, a fait le serment de servir son pays et son peuple.
La politique nécessite de l’engagement et de la détermination. Mais plus que cela, elle exige de la responsabilité. Aujourd’hui, les Nigériens ont le droit de se demander si les membres du gouvernement, mis à part Lamine Zeine, prennent réellement leur rôle au sérieux.
Le Niger ne peut pas se permettre d’avoir des ministres fantomatiques en ces temps de crise. Lamine Zeine, aussi déterminé soit-il, ne peut pas porter à lui seul le poids d’une nation en crise. Il est temps de rappeler à l’ordre ces ministres “fantômes”, afin de faire face à leurs responsabilités et de prouver qu’ils sont dignes de la confiance qui leur a été accordée. La complaisance n’a pas sa place en politique, surtout pas en période de crise.