C’est en principe ce vendredi 05 avril que la Cour d’État, la plus haute juridiction en matière judiciaire de notre pays, va examiner la requête à elle adressée par le pouvoir militaire en vue de la levée de l’immunité judiciaire de l’ancien président Mohamed Bazoum. Pour rappel, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) avait annoncé, dimanche 13 août 2023, son intention de « poursuivre » le président renversé pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté » du pays.
« Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour » les «preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger », a déclaré le colonel-major Amadou Abdourahamane, le porte-parole de la junte, dans un communiqué lu à la télévision nationale. Le gouvernement dit appuyer ses accusations sur des « échanges » de Mohamed Bazoum avec des « nationaux», des « chefs d’État étrangers », et des « responsables d’organisations internationales ». Ces preuves seront-elles à la Cour d’État pour convaincre celle-ci de lever l’immunité du président déchu ? Si cette immunité venait à être levée, Mohamed Bazoum continuerait-il à être retenu prisonnier dans l’enceinte du palais présidentiel ? Ou bien serait-il transféré dans une cellule ou placé en résidence surveillée ?