Plusieurs anciens DG et PCA de la Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP) sont convoqués à la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (COLDEFF). Au cœur de leur interpellation, la question brûlante du remboursement de sommes astronomiques indûment perçues par ces hauts responsables. Il s’agit notamment des avantages sur salaires, des frais de carburant exorbitants, des jetons de présence généreusement distribués lors des Conseils d’Administration et d’autres frais indûment versés, particulièrement lors de la réalisation de résultats positifs dans les bilans financiers de la société qui ne reposent sur aucune base légale. Ces montants s’élèvent à plusieurs centaines de millions de francs CFA, une somme non négligeable dans ce contexte de crise économique sans précédent au Niger.
Cet état de fait révèle les excès et les dérives d’un système qui, sous couvert de gestion d’entreprise, s’est lentement mué en un théâtre d’opérations financières douteuses. La situation à la SONIDEP est le reflet d’une gestion cavalière, symptomatique du régime déchu de la Renaissance, qui semblait avoir hissé l’art de la malversation financière au rang de pratique courante.
Cela soulève des interrogations cruciales sur les mécanismes de contrôle et de surveillance des entreprises publiques dans le pays. Cette affaire met en lumière l’urgence d’une réforme profonde afin de prévenir de tels abus à l’avenir et de garantir une gestion saine et responsable des biens publics.