Depuis les mesures drastiques prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Niger à la suite du coup d’Etat du 26 juillet, les populations nigériennes souffrent le martyre. La situation humanitaire déjà préoccupante se trouve aggravée, la prévalence de la malnutrition sévère chez les enfants étant extrêmement élevée. En août 2023, plus de deux (2) millions d’enfants avaient désespérément besoin d’une aide humanitaire. Sensible à cette situation, l’Union européenne (UE) a annoncé, jeudi 19 octobre, avoir mis en place un pont aérien humanitaire pour acheminer des médicaments essentiels et des fournitures médicales au Niger.
Quatre vols seront affrétés pour acheminer 58 tonnes de « fournitures sanitaires essentielles » en vue de « renforcer la réponse humanitaire » dans le pays, où « les stocks de produits vitaux s’épuisent rapidement », explique un communiqué de l’UE. La CEDEAO devrait être aussi sensible face à cette situation où la vie de millions de pauvres enfants innocents est menacée. Les faucons de l’organisation régionale, quoique soutenus par la France dans leur position rigide face au Niger, doivent laisser parler leur cœur et ne pas ignorer la position des autres Etats membres notamment le Togo qui plaide pour des solutions négociées avec le CNSP du Niger. Même si par extraordinaire des membres du CNSP ne verraient pas d’un bon œil des négociations directes avec la CEDEAO, celle-ci devrait mettre de l’eau dans son vin et lever, sinon alléger, ses sanctions. Ce faisant, elle privilégierait l’intérêt des enfants nigériens. La CEDEAO ne doit pas ignorer l’assistance aux plus vulnérables, les besoins humanitaires demeurant très importants au Niger. La vie humaine est sacrée.