La négrophobie, cette répulsion envers les Noirs, existe aussi dans le monde politique. Un soir de juin 1991, Jacques Chirac, alors maire de Paris, a déclaré devant des cadres de son parti : « Le travailleur français (…) qui travaille avec sa femme et qui ensemble gagnent 15.000 francs et qui voit sur le palier en bas de son HLM, entassés, une famille, avec un père de famille, 3 ou 4 épouses, une vingtaine de gosses et qui gagne 50.000 francs de prestations sociales sans naturellement travailler (…) Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur, eh bien le travailleur français, sur le palier, il devient fou. Et ce n’est pas être raciste que de dire cela (…) ». En leur temps, ces propos ouvertement racistes ont provoqué une vague d’indignation et de condamnations aussi bien en France qu’à l’étranger. Toujours au pays des ‘’Droits de l’Homme’’, on peut rappeler les provocations à la discrimination raciale d’un certain Éric Zemmour. « Il faut que l’équipe de France ressemble au pays. Le fait qu’il y ait huit, neuf joueurs d’origine africaine de couleur noire dans l’équipe (…) S’il y avait neuf blancs dans l’équipe du Sénégal, les Sénégalais s’interrogeraient », a déclaré le polémiste lors du dernier Mondial de football au Qatar. Voilà que la négrophobie pousse sur le continent noir même, en Tunisie plus précisément. Kaïs Saïed s’insurge contre « l’immigration clandestine » dans son pays.
Soutenir une presse indépendante de plus de 24 ans d'existence
Ce contenu est réservé aux abonnés, souscrivez pour continuer la lecture.