Il va sans dire que nous ne sommes pas des voyants capables de prédire l’avenir. Mais à partir de faits établis, incontestés, il est possible d’extrapoler leur évolution, ou leurs conséquences. Ainsi, le Niger, notre pays, passant de 20.000 barils-jour de production pétrolière à 110.000 barils en ce début d’année 2024, et bientôt, à 200.000 barils-jour, se hisse nécessairement au rang des pays exportateurs de pétrole, avec la possibilité d’être membre de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) ou de toute autre organisation internationale ayant les mêmes intérêts. Il va donc s’agir, avant tout, d’analyses rigoureuses et non de prédictions.
Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2023)
Il est vrai que notre pays n’a pas été qualifié pour la phase finale de la coupe d’Afrique des Nations qui se déroulera du 13 Janvier au 11 Février 2024 en Côte d’Ivoire. Etant l’évènement sportif le plus important et le plus prisé de l’année en Afrique (avec les jeux olympiques de Paris qui vont suivre), elle aura un impact certain sur la productivité des travailleurs, aussi bien dans le reste du monde qu’au Niger. Une sorte de démobilisation générale s’étendra à l’ensemble des centres urbains. Et, subsidiairement, créera l’émulation nécessaire à la relance du football Nigérien.
Les 7 pays les plus riches du monde : G7
Ce groupe comprend les Etats-Unis, le Canada, le Japon, l’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni. Ils détiennent, à eux seuls, les 2/3 de la richesse mondiale. Ils ont fait, à tort, abstraction de la Chine populaire qui est la première puissance économique du monde. Cependant, leur réunion imminente, dans les semaines qui viennent, sera focalisée sur le problème de l’immigration, ce qui nous touche de très près. L’Italienne Georgia Meloni, qui assure la présidence du groupe, laisse entendre que la solution viable au problème précité passe par une aide accrue et massive aux pays de départ des émigrants. On ne peut mieux dire. Et nous, Nigériens, dont le territoire sert de transit aux émigrants, nous ne pouvons mieux espérer. Pourvu que l’acte suive la parole.
Forum inclusif de la Transition
La dynamique semble incertaine. Le Forum est promis depuis bientôt 5 mois et on ne voit encore rien venir de concret. Peut-on envisager de s’en passer pour des raisons diverses, plus ou moins justifiées ? Ce serait alors un rétropédalage qui pourrait créer des remous. Les adeptes du dirigisme avancent l’argument massu, qu’en cas de régime d’exception, nul besoin de s’embarrasser de formalisme contreproductif. D’ailleurs, font-ils remarquer, la préoccupation démocratique est de facto reléguée au second rang. Toutes les exégèses des révolutions le savent. Conseil National de Transition ? Peut-être ! Si Dieu le veut.
Eligibilité aux diverses consultations électorales
Que l’on le veuille ou pas, certains de nos compatriotes seront privés de leurs droits de vote pour des raisons multiples. Ils peuvent être impliqués dans des dossiers de détournement présumé de deniers publics, ou être compromis dans de sombres ramifications d’atteinte à la sécurité de l’Etat, ou encore être interdits tout simplement, de manière plus ou moins arbitraire, reposant sur le sentiment général ou celui d’un éventuel Forum Inclusif. D’une manière ou d’une autre, si l’on veut toiletter les allées politiques du pouvoir, il sera obligatoire de réduire le nombre pléthorique des partis politiques dans notre pays. Selon quels critères ? Là est la question !
Nominations aux postes de responsabilité
Nous avons déjà relevé la tendance marquée du CNSP (Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie) à responsabiliser le corps qui risque chaque jour sa vie au front, face aux balles meurtrières des terroristes. Nous avons trouvé cette option positive et tout à fait morale. Mais si cette tendance s’accentue, il est à craindre qu’elle ne développe d’autres pulsions primaires telles que l’instinct d’enrichissement rapide ou de domination sociale, ce qui, immanquablement incitera les tenants du pouvoir à s’agripper à leurs fauteuils. Espérons que non. Un décryptage minutieux des nominations déjà faites, ou à venir, nous renseignera sur les intentions réelles du CNSP.
Le sort des partis politiques
Il est clair qu’ils ne seront pas tous au rendez-vous. Certains sont en train de mourir à petits feux. D’autres savent qu’ils ont une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs têtes, du fait de leurs comportements repréhensibles antérieurs. Mais le plus important demeure sans conteste, la libre et pleine activité de ces formations politiques. Plus on attendra, plus la suspicion grandira quant aux intentions inavouées des prétoriens.
NB : que vont devenir les sanctions érigées contre notre pays ? Comment vont évoluer les négociations avec la CEDEAO et l’UEMOA ? Dans quel état sera l’économie du Niger après toutes ces épreuves ? La suite dans notre prochain numéro