Dans les coulisses du putsch du CNSP du 26 juillet 2023 au Niger, une ombre plane, celle de Mahamadou Issoufou. Bien que son implication ne soit pas officielle, les indices s’accumulent, les signes d’une manipulation en coulisses consistant à utiliser le CNSP comme un pion dans son jeu de pouvoir sont suffisamment troublants pour soulever une profonde inquiétude.
L’idée qu’un ancien président, présenté comme un exemple de vertu républicaine, puisse se muer en marionnettiste tirant les ficelles pour perpétuer ses intérêts égoïstes et ceux de son cercle proche est à la fois scandaleuse et profondément révoltante. Mahamadou Issoufou, en se livrant à de telles manœuvres, révèlerait non seulement un cynisme politique effarant, mais également une soif de pouvoir pathologique.
Ce scénario, s’il est avéré, il convient de le dénoncer avec la plus grande fermeté et serait un affront à la démocratie et au peuple nigérien. Ce serait cracher sur les espoirs et les rêves d’un peuple assoiffé de démocratie et de renouveau. L’ambition personnelle, l’avidité de pouvoir, ne sauraient primer sur le bien-être et l’avenir d’une nation déjà éprouvée.
Le risque que l’ex-président orchestre un retour aux affaires, directement ou par l’intermédiaire d’un homme-lige, est à prendre au sérieux. Un tel stratagème ne serait rien moins qu’une manipulation odieuse, un coup de poignard dans le dos de la souveraineté populaire, une trahison abjecte de la confiance que le peuple a accordée au CNSP et ouvrirait une ère qui ne pourrait qu’être préjudiciable à la stabilité et à l’avenir du Niger.
Il est donc crucial que la lumière soit faite sur ces allégations. Le Niger, à la croisée des chemins, ne peut se permettre d’être le théâtre d’un jeu de dupes où les ambitions personnelles prennent le pas sur les aspirations légitimes d’un peuple.