La récente controverse sur la saisie présumée d’une importante quantité d’or nigérien en Éthiopie a jeté une ombre de doute sur la gestion des ressources nationales. Le général de brigade Abdourahamane Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), s’est montré éloquent sur divers sujets d’importance lors d’une interview exclusive à la RTN, mais sa réponse évasive sur cette question cruciale a suscité une vague de scepticisme parmi les Nigériens, laissant entrevoir un fossé entre les promesses de transparence et la réalité de la communication gouvernementale.
Selon le général Tiani, cette prétendue cargaison d’or n’existerait pas. Les spéculations médiatiques autour de cette saisie d’or seraient le fruit d’une campagne de désinformation orchestrée pour discréditer les actions des militaires patriotes ayant renversé un régime jugé peu soucieux du bien-être de la population. Toutefois, cette affirmation se heurte à un scepticisme légitime, alimenté par l’histoire récente du Niger, où le trafic illicite de ressources naturelles, notamment l’or, n’est pas un phénomène nouveau. Le CNSP, bien qu’affirmant sa probité, reste muet sur des détails cruciaux, renforçant ainsi l’impression d’une réticence à révéler la pleine étendue du problème.
Cette situation complexe et les réponses partielles du CNSP incitent à une interrogation plus profonde sur la gestion des ressources naturelles du pays. L’or, symbole de richesse et de pouvoir, est au cœur des préoccupations nationales, non seulement pour sa valeur intrinsèque, mais aussi en tant que baromètre de l’intégrité et de la transparence du gouvernement. Les Nigériens, épris de justice et de vérité, attendent des éclaircissements qui ne sauraient être éludés par de simples dénégations.
La nécessité d’un audit exhaustif des services chargés de l’exploration, de l’exploitation et de l’exportation de l’or est impérieuse. Une enquête administrative approfondie permettrait de démêler les fils d’une affaire qui, jusqu’à présent, reste nimbée de mystère. Il est crucial que le CNSP et ses dirigeants, se démarquant de l’ancien régime, fassent preuve d’une transparence sans faille.
En définitive, cette affaire de l’or nigérien, bien plus qu’un simple sujet de controverse, représente un test décisif pour le CNSP. La population, attentive et dubitative, attend des réponses claires et des actions concrètes. Le chemin vers une gouvernance éthique et responsable est semé d’embûches, mais c’est la seule voie pour restaurer la foi du peuple dans ses dirigeants.