Le Directeur Général des Hydrocarbures (DGH) du Ministère du Pétrole, dans une récente publication sur les réseaux sociaux, a déclaré : « Soyez prêts à recevoir le MELECK, un pétrole brut de qualité avec un taux de souffre très bas. » Cette annonce arrive à point nommé, à un moment critique pour le Niger, en proie à des difficultés socio-économiques sans précédent, exacerbées par les sanctions sévères imposées par la CEDEAO et l’UEMOA.
La caractéristique de faible taux de soufre du MELECK est assurément un atout. Toutefois, il est essentiel de souligner l’importance de la clarté des rôles des différents intervenants du secteur pétrolier nigérien. La définition des responsabilités dans ce domaine ne devrait souffrir d’aucune ambiguïté. En effet, si la DGH, logée au sein du Ministère du Pétrole, est principalement en charge des grandes orientations stratégiques du secteur pétrolier au Niger, l’accent mis dans la publication sus-indiquée sur la “commercialisation” sort de son champ de compétence traditionnel.
Cela soulève une question cruciale : à qui incombe réellement le rôle de commercialisation ? Pour les Nigériens, la réponse est limpide : c’est la SONIDEP, l’unique entité étatique habilitée à commercialiser aussi bien le pétrole brut que le raffiné du pays. Jadis symbole de fierté nationale, la SONIDEP, à cause d’une gestion antérieure calamiteuse durant l’ère de la Renaissance, connaît aujourd’hui des moments difficiles.
Néanmoins, les dérives passées, marquées par une gestion familiale et clanique, semblent révolues avec l’avènement du CNSP au pouvoir, déterminé à assurer une gouvernance transparente et efficiente de la SONIDEP, pour servir exclusivement l’intérêt du peuple nigérien.
Dans ce contexte, le CNSP est appelé à exercer une vigilance constante. La SONIDEP, en tant que source majeure de revenus pour le Niger, mérite toute l’attention du pouvoir en place. Avec une telle surveillance, le Niger pourrait s’assurer une transition paisible, fructueuse, valorisant les richesses pétrolières pour le bien-être de sa population.