Général Tchiani : Bola, Bola, encore toi ? C’est un plaisir renouvelé. Encore sur la quête de la rédemption perdue de la CEDEAO ?
Bola Tinubu : Tchiani, tu sais que je n’ai pas de temps pour ces futilités. J’insiste, Bazoum doit être rétabli.
Général Tchiani : Tu me fais rire, Bola. On dirait que tu n’as jamais compris le concept de démocratie. Le peuple a parlé, mon cher, et le président déchu doit rester justement… déchu.
Bola Tinubu : Ce n’est pas un jeu, Tchiani. Ce n’est pas une partie de « qui reste, qui part ». Les sanctions financières sont déjà en place.
Général Tchiani : Oh, je vois, Bola ! Les sanctions, hein ? Vous en avez tant que ça dans votre arsenal ? Vous vous êtes tous réveillés d’un coup ? Si seulement vous aviez autant d’énergie pour aider le Niger à combattre les terroristes…
Bola Tinubu : Ce n’est pas le sujet ici, Tchiani !
Général Tchiani : Et puis, dis-moi, Bola, qui tire les ficelles ? Les États-Unis ? La France ? C’est amusant de voir à quel point vous vous agitez dès que vos marionnettistes occidentaux tirent sur les fils. Tu sais, tu pourrais écrire une comédie : “Les pantins de la CEDEAO : comment la France mène la danse” ! Ça sonne bien, n’est-ce pas ?
Bola Tinubu : C’est du sérieux, Tchiani. Ne joue pas avec le feu.
Général Tchiani : Mais je suis sérieux, Bola. Je suis juste curieux de savoir qui donne le ton. Est-ce l’ombre des drones américains à Niamey et Agadez ou l’angoisse de la France de voir son approvisionnement en uranium tarir ? Quel suspense, Bola !
Bola Tinubu : Tu ne peux pas éviter la question, Tchiani…
Général Tchiani : Non, Bola, le vrai suspense est de savoir quand la CEDEAO commencera à jouer son propre rôle plutôt que celui que les Occidentaux lui dictent. Mais ça, c’est une autre histoire, n’est-ce pas ?
Bola Tinubu : Tchiani, tu te trompes. La CEDEAO n’est pas un pantin.
Général Tchiani : Ah, vraiment ? Explique-moi alors pourquoi vous voulez ramener au pouvoir un président que le peuple a clairement rejeté ? Serait-ce pour plaire à vos amis occidentaux ?
Bola Tinubu : C’est une question de respect des institutions démocratiques…
Général Tchiani : Ou de respect des directives occidentales, Bola ? Aucune institution ne peut fonctionner si elle n’a pas le soutien du peuple. Tu comprends ça, n’est-ce pas ?
Bola Tinubu : Tchiani, nous ne serons pas d’accord sur ce point. Mais je t’assure que la CEDEAO ne joue pas le jeu des puissances occidentales.
Général Tchiani : C’est un peu difficile à croire, mon ami, quand on voit les pressions que vous exercez sur nous. Il me semble que vous êtes très préoccupés par l’uranium français et les bases militaires américaines…
Bola Tinubu : Ce n’est pas le sujet…
Général Tchiani : Ah oui, c’est vrai. Le sujet, c’est de faire respecter la volonté du peuple nigérien, n’est-ce pas ? Parce que si c’est le cas, je peux te dire que Bazoum n’a pas sa place à la tête du pays. Les Nigériens l’ont fait savoir très clairement.
Bola Tinubu : Tchiani, ce n’est pas…
Général Tchiani : Bola, Bola, n’insiste pas. Pour une fois, laisse les marionnettistes de côté et écoute le peuple. Tu verras, c’est assez rafraîchissant.