Suite à la prise de la ville de Kidal par les Forces armées maliennes (FAMa), mardi 14 novembre 2023, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a publié un communiqué pour exprimer la joie du gouvernement et des Nigériens pour cet acte de vaillance et de bravoure qui constitue une étape décisive dans le processus de pacification et de réunification du territoire malien engagé depuis la prise du pouvoir en 2020 par un groupe de colonels de l’armée dirigé par Assimi Goïta.
‘’Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le gouvernement et le peuple nigérien ont appris avec une immense joie, la libération de Kidal, mardi 14 novembre 2023, par les Forces armées maliennes (FAMa)’’, lit-on dans le communiqué signé par la cellule communication et relations publiques du CNSP.
‘’Cette ville martyr était restée sous le joug des terroristes et leurs sponsors, responsables de la déstabilisation du Mali ainsi que de l’ensemble du Sahel depuis plusieurs années’’, indique le communiqué, qualifiant la reconquête de Kidal par les FAMa de ‘’tournant décisif dans le ferme engagement des autorités maliennes à libérer totalement leur pays et à œuvrer pour un Mali uni où les populations vivent en paix et en toute fraternité retrouvée’’.
Cette reconquête de Kidal par l’armée malienne constitue, certes, un tournant historique dans la lutte acharnée que mènent nos Etats depuis plus d’une décennie contre les factions rebelles touarègues et les groupes terroristes, qui viennent de perdre ainsi leur principale base de protection dans le septentrion malien, à partir d’où ils s’organisent et se déploient dans les autres pays du Sahel pour semer la violence. Mais les défis qui restent encore à relever pour ramener une paix et une stabilité durables au Sahel sont ‘’immenses’’, selon le communiqué.
En attendant, on peut déjà tirer un certain nombre de conclusions de cette prouesse de l’armée malienne. Le premier enseignement, c’est d’abord l’efficacité et la bravoure de nos soldats lorsqu’ils sont mis dans les conditions optimales pour assurer la défense de l’intégrité territoriale. La junte militaire malienne l’a comprise très tôt et s’y est adonnée sans atermoiement pour faire monter en puissance son armée.
Elle a aussi perçu et dénoncé rapidement le jeu trouble des troupes militaires françaises et onusiennes sur leur territoire sans résultats tangibles, après une dizaine d’années de présence. Elle a également compris que ces forces militaires étrangères occidentales sont là, non pas pour les aider à éradiquer rapidement la crise sécuritaire, mais plutôt pour l’alimenter en apportant des soutiens occultes multiformes aux forces obscurantistes.
L’entrée dans la ville de Kidal a été systématiquement interdite aux FAMa par l’armée française lors de sa toute première intervention en 2012-2013 au Mali, sous la dénomination de ‘’force Serval’’, pour stopper la progression rapide de ‘’colonnes de Jihadistes présumés’’ vers Bamako. Il s’agit d’une véritable supercherie découverte sur le tard, qui visait juste à permettre à la force d’occupation française de s’installer le plus longtemps possible sur le sol malien et s’adonner au pillage des ressources du sous-sol du pays.
Depuis lors, Kidal est restée une ville totalement sous le joug des groupes rebelles Touaregs et des bandes terroristes, dont la surveillance est assurée par l’armée française présente sur place. Histoire pour la France de prouver à la communauté internationale, que le Mali est divisé parce que son armée et son administration publique sont absentes depuis des années de cette ville stratégique du Nord. Les soldats français et les forces onusiennes étant partis, il a suffi d’un quart de tour pour que les FAMa fassent déguerpir les irrédentistes Touaregs et leurs sous-traitants qualifiés de terroristes.
Il serait vraiment intéressant de recueillir aujourd’hui l’avis de Bazoum Mohamed, le président déchu, sur cette prouesse des FAMa face à des terroristes ‘’plus combatifs et plus aguerris’’ que nos armées régulières. Comment ont-elles fait pour défaire aussi facilement et mettre en déroute en moins d’un mois des foudres de guerre qui ont contrôlé une ville pendant plus de 10 ans, malgré la présence des forces occidentales appelées à la rescousse ? En espérant, bien évidemment, qu’il ne réponde pas que ce sont les supplétifs russes de ‘’Wagner’’ qui ont fait le travail à la place des FAMa.
Comme le Mali et le Burkina Faso, on réalise que le CNSP a très bien fait de demander le départ des soldats français dont le régime déchu de la Renaissance a illégalement autorisé l’implantation sur notre territoire pour des desseins inavoués.