Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a annoncé, samedi 16 mars, qu’il dénonçait « avec effet immédiat » l’accord de coopération militaire passé avec les États-Unis. La perspective de devoir quitter le Niger déplait fortement aux Etats-Unis. Dans une interview accordée à Washington Post au début de l’année, un responsable militaire américain a prévenu que si son pays fermait la base de dronesd’Agadez, cela aurait des « implications » pour le Niger et la région, ainsi que pour la stratégie plus large de lutte contre le terrorisme des États-Unis. « Si nous perdons notre présence au Sahel, cela réduira notre capacité à mener une surveillance active et à donner l’alerte, notamment pour protéger le territoire national », a-t-il déclaré.
Ce lundi 18 mars, Washington indique attendre des éclaircissements après l’annonce faite par le CNSP. « Nous sommes en contact avec les autorités de transition pour obtenir une clarification de leurs commentaires et pour discuter des futures étapes », a expliqué Vedant Patel, un porte-parole du département d’État. « Nos partenariats avec les pays de l’Afrique de l’Ouest sur la sécurité sont mutuellement bénéfiques et visent à atteindre ce que nous croyons être des objectifs communs pour détecter, prévenir et réduire la violence terroriste et créer un environnement propice à un développement économique et social », a-t-il ajouté. L’année dernière, il y avait environ 1.100 soldats américains au Niger, où l’armée américaine opère à partir de deux bases, dont une base de drones construite à Agadez pour un coût de plus de 110 millions de dollars.