Tout Nigérien résolument engagé dans la lutte pour la conquête de la souveraineté totale dans laquelle s’est engagé notre pays, depuis le renversement du président Bazoum du pouvoir le 26 juillet 2023, doit certainement être conscient qu’il ne s’agit pas d’une petite promenade de santé au regard des enjeux géopolitiques et économiques stratégiques que présente notre pays dans la région.
Ce n’est pas une mince affaire parce que les puissances impérialistes, avec en tête la France de Macron, feront tout pour chercher à nous entraver dans cette difficile quête de la souveraineté. En recourant aux services des organisations sous régionales et régionales (CEDEAO, UA) qu’elles sont parvenues à instrumentaliser à travers des financements occultes.
Pas seulement notre pays, mais le Burkina Faso et le Mali voisins également, qui sont dans la même dynamique d’émancipation vis-à-vis de l’ex-puissance colonisatrice et avec lesquels nous avons créé l’Alliance des Etats du Sahel (AES) pour mener solidairement la lutte. Car comme le dit l’adage, l’union fait la force.
Un nouveau cadre de regroupement des trois (3) pays du Sahel les plus durement affectés par le terrorisme ces dernières années, qui entend voler de ses propres ailes, sans aucune aide extérieure conditionnée, pour promouvoir leur développement socioculturel, économique et politique endogène au profit des populations de l’espace territorial.
Les sentiments de regrets et d’inquiétudes exprimés par la CEDEAO, l’UA et ailleurs, en Occident, cachent mal la désapprobation sur le plan international de l’initiative à travers laquelle les trois (3) pays entendent prendre désormais leur destinée en mains.
Et leur sortie brutale, sans crier gare, de la CEDEAO est venue enfoncer d’un coup sec le clou. Ces décisions hardiesprises par le Burkina Faso, le Mali et Niger sont perçues par une frange de la communauté internationale comme un affront qui ne saurait rester impuni. Aussi, la France et la CEDEAO qu’elle téléguide ouvertement mettront tout en œuvre pour tenter de démanteler l’AES.
Et les manœuvres qui seront mises en branle vont certainement consister à tenter de déstabiliser les trois (3) pays à travers des opérations visant la fragilisation des juntes militaires au pouvoir dans ces Etats.
Au Mali, il y a eu de vaines tentatives contre le colonel taciturne Goïta Assimi. Au Burkina Faso aussi où des tentatives d’élimination physique du jeune capitaine Traoré Ibrahim, avec des complices internes, ont été déjouées grâce à une vigilance accrue des populations.
Dans notre pays, ce que des partisans du régime déchu cachés dans l’ombre projetaient d’entreprendre est encore d’une gravité extrême. Ils s’apprêteraient apparemment à mettre le pays à feu et à sang, si l’on s’en tient à cette découverte par des éléments des FAN de la zone de défense N° 3 [Zinder], ‘’grâce à de renseignements fiables’’, d’un stock de matériels militaires impressionnant dans la zone de Tesker, lors des opérations conduites du 7 au 10 février 2024.
La découverte de la planque est intervenue le 7 février précisément. Selon le bulletin des opérations militaires, le stock trouvé est composé ‘’de 20.000 mines antichars munies de leurs dispositifs de mise à feu et un système complet de missiles portatifs sol-air’’.
‘’Ce matériel appartient à des individus proches de l’ancien régime, cherchant à déstabiliser le Niger, les mines étant destinés à semer le chaos dans les villes tandis que le système de missile sol-air visait à abattre des aéronefs nigériens’’, souligne le bulletin.
La nature des armes découvertes atteste clairement de la gravité des nouvelles menaces qui planent aujourd’hui sur notre pays. Au regard de cette situation, la vigilance accrue des populations et une collaboration renforcée avec les FDSdoivent être de mise.