Tiani, Goïta et Traoré seraient-ils dans le viseur des superpuissances ?
L’information aurait-elle déjà été transmise aux intéressés par le Tsar de toutes les Russies, Sa Seigneurie Vladimir Poutine, et de ses services spécialisés tels que le FSB, ex-KGB ?
Mais pourquoi donc en vouloir à trois (3) braves soldats qui, après tout, n’ont qu’une seule ambition, celle de restaurer la sécurité et la souveraineté de leurs pays respectifs ? En quoi une telle option est-elle productive dans la mesure où, dans une situation révolutionnaire, (ou prérévolutionnaire), étêter un mouvement ne rime à rien, puisque, immédiatement, d’autres têtes repoussent pour continuer de plus belle la lutte ? Serait-il l’Occident, en général, et l’Hexagone, en particulier, qui aurait les trois (3) patriotes précités dans sa ligne de mire ?
La dynamique exponentielle
Il ne faut pas être grand Clerc pour comprendre que si le colonel Assimi Goïta, le capitaine Ibrahim Traoré et le général de brigade Abdourahamane Tiani maintiennent leur ligne de conduite actuelle, ils finiront par créer une attractivité forte, dommageable à l’équilibre macroéconomique de l’Afrique de l’Ouest, voire subsaharienne.
Les sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et abstruses ont été prises à la hâte, sans aucun résultat tangible à la clé. Des menaces d’intervention armée ont été proférées avec le ton martial requis, en vain. Des tentatives de semer la zizanie entre les trois (3) dirigeants, et/ou entre les trois (3) pays, sont en cours d’exécution, mais tardent à fournir leurs fruits. L’AES (Alliance des Etats du Sahel) est née et semble irréfragable. Mieux encore, ce groupe s’attend à grandir, en absorbant d’autres Etats africains désireux de se débarrasser, une fois pour toute, des oripeaux du néocolonialisme. Comme il est question de former une confédération, étape décisive vers une fédération, le danger devient pressant pour ceux qui voient le sol (disons le sous-sol) se dérober sous leurs pieds. L’enjeu, effectivement, concerne la mainmise sur les potentialités minières de nos pays. La puissance qui y parviendra sera, sans conteste, la première de cette planète. Or, les Russes et les Chinois n’ont pas l’air de s’en laisser conter. Ils mettent eux aussi les bouchées doubles pour remporter cette bataille cruciale. Pour le moment, à pas feutrés, mais, ultérieurement, à feu nourri.
En réalité, l’opposition frontale Est-Ouest qui est sortie des limbes avec le conflit Ukrainien va, obligatoirement, se transposer en Afrique de l’ouest, si ce n’est déjà fait.
Voilà un autre champ de bataille, notre contrée, promise à la désolation, sous le regard effaré de ses populations, du fait de l’énormité des richesses dont veulent s’accaparer toutes les puissances, grandes ou moyennes, d’ici-bas. Pauvre Afrique ! Tu n’as pas encore fini d’en baver après cinq (5) siècles de tourments, d’assujettissement et d’infantilisation.
Le grain de sable
La mécanique la plus sophistiquée pourrait être enrayée par un tout petit grain de sable, a-t-on coutume de dire. Vouloir se débarrasser de patriotes sincères, ne garantit aucune fin heureuse pour des projets de domination sur les autres. Un homme tombe, dix autres se lèvent. Et si vous êtes, un tant soit peu croyant, vous vous dites que ce qui est écrit, est écrit et que les voies du Tout-Puissant sont impénétrables et, surtout, imperturbables. Les ‘’tueurs à gages’’ que l’on mobilise aujourd’hui, après d’ailleurs des essais infructueux au Mali et au Burkina Faso, ne peuvent ni empêcher, ni contrarier de quelque manière que ce soit, ce qui est inéluctable.