Déjà confrontée depuis sept (7) ans à une crise sécuritaire persistante, caractérisée par des assassinats et rapts de civils, d’enlèvement de bétail, de prélèvements de taxes et de déplacements massifs de populations, la région de Tillabéri subit une autre épreuve difficile de plus cette année. Certaines de ses localités sont en effet victimes de graves inondations causées par les pluies diluviennes et une remontée exceptionnelle des eaux du fleuve, qui traverse le département sur une longueur de 140km, au niveau de trois communes rurales et la commune urbaine de Tillabéri, rappelle-t-on. Les villages insulaires de ces communes sont généralement affectés par la remontée des eaux du fleuve, mais les populations parviennent d’habitude à minimiser les dégâts. Cette année, cela n’a pas été possible, à cause de la montée exceptionnelle des eaux du fleuve, qui a largement dépassé le seuil d’alerte. Les travaux de construction du barrage de Kandadji ont aggravé la situation, particulièrement dans les villages insulaires des communes de Dessa (Tillabéri) et Gorouol (Téra) où des dégâts matériels et champêtres considérables ont été enregistrés. De nombreuses habitations ont été submergées dans des villages comme Solmina, Groune Kouara, et Sanguilé Goungou (commune de Dessa), contraignant plusieurs milliers de personnes à abandonner leurs habitations. Selon les estimations et prévisions de la Direction régionale de la protection civile (DRPC), 20 autres villages riverains du fleuve ont été exposés à la même situation avec l’arrivée de la crue guinéenne, amplifiée par les travaux du barrage de Kandadji.
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